Depuis samedi, certains menneçois reçoivent des courriers anonymes se voulant moralisateurs et dénonçant ce qui semblerait pour leur(s) auteur(s) condamnable dans l’action du Maire de Mennecy.
Bien évidemment, votre serviteur n’est pas épargné. En l’espèce, il s’agit essentiellement de ma parenté qui devrait, d’après ces pédagogues masqués, m’interdire tout engagement politique.
Ceci posé et pour rentrer dans les faits, j’avoue trouver particulièrement savoureux le titre : « Contre l’hypocrisie et le mensonge » qui est en total déphasage avec la nature même, c’est-à-dire l’anonymat de ce courrier.
Le(s) signataire(s) justement, qui se qualifie(nt) de « menneçois en colère » n’est pas sans rappeler le(s) corbeau(x) qui avai(en)t déjà pollué(s) de milliers de lettres anonymes la dernière campagne des municipales pour essayer d’empêcher notre liste de remporter les élections (même centre de tri postal, même « signature »…).
Mais alors, ces corbeaux puisque c’est d’eux qu’il s’agit, qui sont-ils me demanderez vous ?
Il est hélas, sauf à tomber sous le coup de la diffamation, impossible de l’écrire ici, mais je peux vous assurer que ces méthodes nauséabondes ne sont pas celles des oppositions municipales. Monsieur Richomme s’il peut parfois écrire n’importe quoi, signe ses écrits et ne se cache pas. Madame Prat elle aussi, signe ses déclarations et est d’ailleurs connue et appréciée pour son franc-parler.
Non, nos corbeaux menneçois sont biens connus du microcosme politique et associatif local.
Ils sont au nombre d’une petite demi-douzaine et la plupart n’habitent d’ailleurs même pas la commune… Il s’agit de gens aigris par les défaites électorales, par le manque de courage qui les a empêchés de se présenter au jugement des électeurs ou tout simplement par la non reconnaissance de leurs mérites et de leurs qualités qu’ils tiennent en haute estime.
Leurs méthodes sont odieuses et contraires aux principes même de la démocratie dont ils voudraient pourtant se réclamer.
Elles sont les mêmes que celles qui ont conduit pendant l’occupation, en 4 ans, de 1940 à 1944, la gestapo à recevoir quelques 2 millions de lettres de dénonciations… 500.000 par an pour une population presque deux fois moins importante… Il faut croire que depuis 65 ans, rien n’a changé, les minables sont restés des minables, les corbeaux des corbeaux… heureusement, les sous sols du Lutécia ou de la rue Lauriston n’abritent plus de baignoires…
A vrai dire, ce type de comportement ne m’énerve même plus.
Il ne m’inspire plus que du dégoût et du mépris.
Aussi, parce que je veux croire que l’immense majorité des hommes refusent ces procédés misérables, je vous communique la copie de leur prose afin que vous puissiez vous forger votre propre opinion sur les méthodes de ceux qui s’érigent en donneur de leçons :
Fichier PDF : lettre anonyme recue le 20 juin 2009
Et puis, pour finir, je vous offre ces quelques paroles d’une superbe chanson de l’un des derniers grands chanteurs compositeurs français, Hubert Félix Thiéfaine, qui me reviennent à chaque fois que je reçois ou que l’on me donne les courriers d’un corbeau :
« J’me sens coupable d’être né français, de parents français, d’arrière – arrière… etcetera . grands-parents français, dans un pays où les indigènes, pendant l’occupation allemande écrivirent un si grand nombre de lettres de dénonciation,
Que les nazis les plus compétents et les mieux expérimentés en matière de cruauté et de crimes contre l’humanité, en furent stupéfaits et même un peu jaloux…
J’me sens coupable de pouvoir affirmer qu’aujourd’hui ce genre de pratique de délation typiquement français est encore en usage,
et je prends à témoins certains policiers compatissants, certains douaniers écœurés, certains fonctionnaires de certaines administrations particulièrement troublés et choqués par ce genre de pratique…
J’me sens coupable d’imaginer la tête laborieuse de certains de mes voisins, de certains de mes proches, de certaines de mes connaissances, de certains petits vieillards crapuleux et baveux, bavards, envieux et dérisoires, appliqués à écrire consciencieusement ce genre de chef d’œuvre de l’anonymat…
J’me sens coupable d’avoir une gueule à être dénoncé… ».