Dans un peu plus d’un an auront lieu les élections régionales qui seront l’occasion, en Ile-de-France, de mettre un terme à 12 années de gestion chaotique.
En effet, le bilan du Président sortant, Jean-Paul Huchon et de sa majorité hétéroclite (PS/PC/Verts) est éloquent :
- Hausses d’impôts
- Absence d’une politique ambitieuse en faveur des transports avec une mobilisation du peu de crédits disponibles vers les seuls projets parisiens de son ami Bertrand Delanoë
- Carences de la politique de la ville où l’inertie de la région aboutit bien souvent à paralyser les projets de rénovation des quartiers
- Saupoudrage des subventions au travers de contrats régionaux inaccessibles aux petites communes qui devraient pourtant être les premières à être aidées
- Atonie de la politique en faveur de la formation et de l’économie
- Absence de politique en faveur du logement étudiant.
- Echec des emplois tremplins qui étaient une des priorités électorales de M. Huchon…
Pour préparer cette alternance, deux candidats souhaitent la tête de liste, dans le cadre d’une primaire organisée par l’UMP : Roger Karoutchi et de Valérie Pécresse.
Si Roger Karoutchi, fin connaisseur des dossiers régionaux, homme de réseaux bénéficiant de la confiance de nombreux élus franciliens, a des atouts indéniables pour remporter la primaire, Valérie Pécresse réunie quant à elle les atouts nécessaires à la victoire lors de l’élection de mars 2010.
Valérie Pécresse incarne tout d’abord, de par son âge, sa personnalité, son parcours récent, une rupture d’image et de dynamisme avec Jean-Paul Huchon.
Plus encore, dans le cas où ce dernier ne se représenterait pas et serait remplacé par un des quadras du parti socialiste, Valérie Pécresse qui incarne un renouveau à droite pourrait faire « jeu égal ».
Longtemps aux cotés de Jacques Chirac à la présidence de la République, puis Députée en 2002 et porte parole de l’UMP, avant de devenir ministre son itinéraire plaide en sa faveur et confirme la compétence et le dynamisme qui se dégagent d’elle.
Par ailleurs, les réformes difficiles qu’elle porte depuis bientôt deux ans, réformes voulues par Nicolas Sarkozy et pour lesquelles le Président de la République l’a choisie lui ont permis de gagner en expérience et en crédibilité, de montrer qu’elle est apte à gérer une période de « tensions ».
Enfin, Valérie Pécresse est une candidate connue de tous les franciliens (l’ensemble des sondages de notoriété sortis depuis l’été 2008 en font foi) là où Roger Karoutchi reste encore peu connu du grand public.
Il est fondamental d’avoir conscience que l’élection régionale est une élection nationale. Elle se déroulera sur une circonscription de 11,5 millions d’habitants, c’est-à-dire sur une population plus importante que celles d’états comme l’Irlande ou la Belgique !
Les réseaux et les sympathies internes à une formation politique (l’UMP regroupe quelque 60.000 adhérents en Ile-de-France) ne suffiront pas. L’élection se gagnera ou se perdra sur la capacité de la tête de liste à incarner un projet et une ambition, à savoir les faire passer dans les médias, les faire partager à un corps électoral qui se compose plus encore que dans d’autres régions de classes populaires et jeunes et où 6 départements sur 8 sont à gauche.
L’élection régionale ne pourra être remportée que si nous sommes capables de renouveler non seulement notre image, mais aussi nos discours et nos thématique en n’hésitant pas à faire campagne sur nos idées sur des sujets généralement accaparés par la gauche.
Je soutiens Valérie Pécresse parce que je crois qu’il ne faut pas se tromper d’objectif : la primaire n’est qu’une étape, qui ne doit pas conduire à désigner un candidat pour avoir une tête de liste connue de longue date par les cadres d’un parti, mais un candidat qui pourra remporter l’élection dans un an.
Alors, avant de voter, posez vous la seule question qui importe : qui aura la plus de chance de battre la gauche en mars 2010 ?