Une semaine chargée d’histoire

Cimetière américain de colleville

Aujourd’hui, la France entière commémore le débarquement du 6 juin 1944 qui marque non seulement la libération de notre pays, mais aussi la chute quelques mois plus tard du régime national socialiste.

A cette occasion le Président Sarkozy accueillera son homologue américain, Barack Obamma et, après quelques tergiversations protocolaires surmédiatisées, le futur roi d’Angleterre le Prince Charles, au cimetière américain qui surplombe Omaha beach.

L'ayatollah Khomeny

Après les années Bush qui ont marqué une exacerbation d’une certaine forme d’anti américanisme assez française, cette cérémonie, tout comme l’élection d’un nouveau Président dont l’histoire dira si il sera à la hauteur des espoirs qu’il a suscité, sont a mon sens l’occasion de se rappeler ce qui nous lie avec les Etats-Unis.

Que ce soit une histoire et des racines communes, que ce soit la démocratie, que ce soit le sang français versé il y a deux siècles pour aider les américains à gagner leur indépendance ou le sang américain versé il y a 65 ans pour libérer notre pays de l’envahisseur et du totalitarisme… ce qui nous uni est bien plus important que ce qui peut parfois nous séparer.

Cette semaine a aussi connu une triple commémoration bien plus particulière le 4 juin.

La répression de Pékin

Il y a 20 ans, le 4 juin 1989, l’Iran connaissait la mort de l’ayatollah Khomeiny, qui fut le 1^er guide de la révolution Islamique de 1979. Si ce décès donna lieu à la retransmission d’images de foules en transes, il fut également l’occasion d’espérer voir ce pays s’ouvrir.

20 ans plus tard, force est hélas de constater qu’il n’en a rien été et que l’Iran, derrière son Président Ahmadinedjad reste toujours l’un des pays les plus fermés au monde. L’emprisonnement récent de Roxana Saberi (http://www.jean-philippe-dugoin.fr/liberation-de-roxana-saberi/) en est encore un récent exemple.

Il y a 20 ans, le 4 juin 1989, le régime communiste chinois réprimait dans le sang la révolte étudiante en envoyant les chars écraser au sens littéral du terme les contestataires installés sur la place Tien an Men.

Le livre confession posthume de Zhao Ziyang, mort en résidence surveillée, dirigeant ouvert à la réforme et mis de côté par les durs du régime à la veille de la répression, est paru il y a quelques jours. J’en attends avec impatience la publication en France car il relate « de l’intérieur » ces quelques semaines pendant lesquelles le monde a espéré que la Chine s’ouvre enfin.

20 ans plus tard, il n’en est rien. Le régime, quoi que économiquement devenu un des plus capitalistes du monde est toujours en place.

De nombreux leaders de 1989 sont toujours enfermés, la répression se poursuit au Tibet et les condamnations à mort se compte par centaines…

Lech Walesa

A l’autre bout du monde, l’Europe de l’Est connaissait la fin de l’aire glaciaire communiste.

Il y a 20 ans, le 4 juin 1989, alors même que l’URSS existait encore, se tenaient les 1^ères élections libres en pologne. Elles enregistraient le triomphe de «　Solidarité　» et étaient annonciatrice de la chute du mur de Berlin le 9 novembre 1989 ainsi que la libération de l’oppression de l’ancienne Tchécoslovaquie, de la Roumanie, de la Bulgarie…

Rarement journée n’aura été aussi chargée dans l’histoire en évènements marquants que le fut le 4 juin 1989.

Deux jours après l’anniversaire de cette date, alors que nous fêtons le débarquement libérateur du 6 juin, ces trois moments de l’histoire ou se sont joués la libération d’autres peuples ne doivent pas non plus être oubliés.

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