Tais toi et rame !
C’est la devise qui devrait prochainement venir orner fièrement le fronton du siège du PS, rue de Solferino à Paris.
En effet, suite aux soubresauts qui agitent ce parti depuis la cuisante défaite de Ségolène Royal à la présidentielle (Congrès désastreux, élection européennes catastrophiques…), nombreux sont ses cadres, qui à défaut de vouloir profiter de l’ouverture Sarkozienne voudraient à tout le moins faire évoluer un parti qui semble incapable de tirer les leçons de ses échecs.
C’est notamment le cas de Manuel Valls, brillant quadragénaire, Député Maire d’Evry qui depuis quelques semaines ne rate pas une occasion de se placer en rupture avec la direction du mouvement.
Hélas, il ne devait pas connaitre le caractère peu enclin à la discussion de Martine Aubry. La tenancière de la rue de Solferino qui vient de le recadrer au travers d’un courrier de 3 pages judicieusement transmis à la presse afin de s’assurer que chacun soit bien au courant de son courroux.
En un mot comme en 100, le message est clair : Manuel Valls doit rentrer dans le rang ou quitter le PS.
Quelle belle leçon de démocratie et de tolérance.
Je croyais que la démocratie, plus encore au sein d’une formation politique, et peut être plus encore au PS qu’ailleurs, c’était le débat.
Or, c’est ce débat que la patronne du PS refuse aujourd’hui.
Il serait dommage de changer une méthode et une équipe qui perd.
Il serait dommage de donner leur chance à de nouvelles têtes, surtout lorsqu’elles sont objectivement au dessus de la moyenne.
Il serait dommage de ne pas prendre le risque d’éclater un parti sur son centre, 6 mois après l’avoir éclaté sur sa gauche avec le départ de Jean-Luc Mélenchon…
Autre chose amusante, Madame Aubry n’a pas remis Manuel Valls en place suite à ses propos “limite” sur les “white” et les “blancos” (pour plus d’infos : https://jean-philippe-dugoin.fr/quelle-image-manuel-valls-a-t-il-des-habitants-de-sa-commune/), mais elle le fait maintenant sur ce qu’elle considère être une atteinte à son autorité…
Comme quoi, les préoccupations de la 1ère secrétaire du PS sont bien éloignées des miennes.


