Depuis bientôt un mois et demi, depuis le 1er juillet, ces deux jeunes femmes, française pour la 1ère et franco-iranienne pour la 2nde étaient emprisonnées arbitrairement, comme des milliers d’autres personnes il est vrai, par l’un des régimes les plus rétrogrades et obscurantiste au monde. Hier, c’est avec soulagement que j’ai appris la libération de Nazak Afshar, mais Clotilde Reiss est toujours prisonnière.
Leur crime : être de nationalité étrangère et pire encore, d’être des femmes, dans un pays dont le régime cherche à remobiliser ses fidèles et à ranimer une flamme vacillante autour de procès à grand spectacles qui rappellent les pires heures du stalinisme, procès dont l’objectif est de persuader les Iraniens que le pouvoir est toujours en place, toujours aussi fort et que la contestation de ses abus n’est pas interne au pays, mais alimentée depuis l’étranger…
Depuis, la parodie de scrutin qui a vu la réélection de l’utra conservateur Mahmoud Ahmadinejad le 12 juin dernier, les geôles du régime de Téhéran se sont remplies des opposants. Selon les témoins, les exactions, viols… s’y multiplient comme aux pires (et aux dernières heures) du régime du Shah.
Le régime tente de faire place nette.
Depuis cette même date, les pays occidentaux, à travers leurs ressortissants (rares) ou à travers les Iraniens qui travaillent dans leurs ambassades se voient attaqués par le régime des molhas.
Lors du sommet de l’Aquilla, le Président Sarkozy a affirmé avec force que Clothilde Reiss devait être libérée par Téhéran.
Depuis, pour elle, rien n’a évolué, même si la libération hier soir de sa codétenue constitue une lueur d’espoir.
Les deux femmes ont été exhibée devant les caméras lors d’un simulacre de procès ou elles ont dues avouer, sous la contrainte, les pires turpitudes… Je m’étonne du silence assourdissant de la classe politique. Certes, la période estivale se prête peu aux grands combats politiques. Pourtant, notre pays sait réagir lorsqu’il le veut…