Sans revenir longuement sur l’analyse des résultats nationaux du 1er tour des élections régionales qui a été faite, très certainement mieux que je ne saurais le faire, par tous les éditorialistes, journalistes, analystes, et politiques de tous bords, j’écrirais simplement ici que, comme beaucoup de Français, je suis inquiet.
Inquiet du monde vers lequel nous allons. Un monde où le choix qui nous est proposé à longueur de chaines d’infos se limiterait, en caricaturant à peine, aux intégristes religieux d’un côté et aux nationalistes (souvent eux aussi religieux, même s’il ne s’agit pas de la même religion !).
Je suis inquiet de voir ce pays que j’aime s’enfoncer dans une espèce de résignation qui le conduit à se dire « pourquoi pas essayer de jouer avec les identitaires ? », comme si on pouvait essayer d’appliquer une doctrine politique comme une lessive…
Je suis triste de voir que la moitié de nos compatriotes ne se mobilise plus pour aller voter, ne profite plus de ce droit de choisir, de décider de ce que l’on veut, de valider ce qui a été fait ou au contraire de le sanctionner…
Il est totalement sidérant que des millions de Français qui n’ont pas hésité à décorer leurs balcons ou à changer leurs profils sur les réseaux sociaux pour marquer leur attachement aux valeurs de notre République suite aux attentats du 13 novembre et ne soient qu’à peine la moitié à prendre 10 minutes pour défendre effectivement cette République à laquelle ils se disent, et à laquelle ils sont certainement, au fond d’eux-mêmes, attachés.
Mais dans la vraie vie, les élections ne se font pas de façon virtuelle, mais bien au travers des urnes et des votes…
L’extrême droite profite également, il est important de le dire et plus encore d’en avoir conscience, d’une usure de notre système qui n’a pas su garder ses valeurs tout en s’adaptant à un monde qui change à toute vitesse, une inadaptation qui conduit 5 millions de Français à ne plus avoir de travail !
Tant que les Français craindront pour leurs emplois, pour leur avenir, pour celui de leurs enfants, tant que nous n’aurons pas vaincu cette misère créatrice d’exclusion et de sentiment de relégation, tous les discours seront vains et l’entreprise familiale Le Pen continuera de progresser.
Cela doit nous interroger sur les pesanteurs d’un système à bout de souffle que nous ne réformons pas depuis des années alors même que nous savons tous que nous devrions le faire…
La droite qui au pouvoir n’est pas revenue sur les 35 heures, a abandonné la TVA sociale (qui devait s’accompagner d’une baisse des impôts directs)…
La gauche qui pousse des cris d’orfraie quand un Ministre de l’Economie, plus courageux et moins dogmatique que ses prédécesseurs, propose des réformes permettant d’assouplir le code et le marché du travail…
Si il est des coups de pied aux fesses qui peuvent s’avérer salutaires j’espère que celui du dimanche 6 décembre aura permis aux états majors politiques de comprendre qu’il est plus que temps de changer de logiciel.
Il nous faut réinventer un modèle, recréer une ambition commune, fondée sur les valeurs de la République (qui sont à peu prêt tout ce que déteste l’extrême droite française).
Il nous faut réinventer cela, non pas en nous appuyant sur des bases fragilisées, mais en repartant de zéro.
Il n’est plus temps d’adapter nos politiques et nos outils, il nous faut en créer de nouveaux si nous ne voulons pas laisser le soin aux populistes de le faire, en se servant des peurs et du mal être des Français, en attisant leurs haines et leurs ressentiments pour arriver à leurs fins.
Pour revenir à des considérations plus locales, je tenais tout d’abord à féliciter Valérie Pécresse qui a su, dans un contexte particulièrement difficile, mener une campagne digne et ne pas faire dans la surenchère haineuse.
Je voulais féliciter et remercier notre tête de liste Essonnienne, Stéphane Beaudet, qui a su mobiliser les énergies et permettre à notre département de sortir la tête haute de ce 1er tour.
Je tenais enfin à remercier sincèrement les Menneçois pour les votes qui ont été les leurs dimanche et qui sont remarquables.
Ainsi Valérie Pécresse, avec 37,04% réalise presque quatre points de plus qu’au 1er tour des régionales de 2010 (33,26%).
Elle réalise à Mennecy son 3ème meilleur score au sein de la 2nde circonscription, Mennecy n’étant devancée que par 2 villages ( Puiselet le Marais et Roinvilliers)
La liste conduite par Nicolas Dupont-Aignan profite, elle aussi, de ce dynamisme de la droite sur notre commune puisqu’elle réalise 9,48 % contre 6,44% en 2010.
A l’inverse, dans notre commune, toutes les composantes de la gauche sont en très net recul : en 5 ans, Pierre Laurent, passe de 4,54% Ã 3,37%.
Les verts passent de 15,98% à 6,29%.
Enfin Claude Bartolone, qui n’enregistre que 17,18% des voix, parvient à faire un score encore plus faible que Jean-Paul Huchon qui avait enregistré 21,37%.
En ce qui concerne le FN je me réjouis que notre commune soit une de celles où il enregistre le score le plus faible des 69 commune de notre 2nde circonscription avec un résultat de 23,61 %. En effet, le FN réalise à Mennecy sont 3ème plus mauvais score, juste derrière deux villages : La Forêt Sainte Croix et Congerville Thionville)
Ce résultat est d’ailleurs une véritable déception pour les frontistes sur notre territoire puisqu’il se situe 5,22% en dessous de ce qu’ils avaient réalisé aux élections départementales de mars ce dernier (28,83%) et que leur nombre de voix diminue de 149 alors même que la participation a été plus élevée avec 302 électeurs de plus qui se sont déplacés.
Pour finir à l’heure qu’il est, l’élection n’est jouée pour personne.
Les listes conduites par Valérie Pécresse sortent largement en tête avec une avance de 5% sur Claude Bartolone qui négocie une « petite fusion entre amis » dans les arrière-salles d’hôtels parisiens pour transformer trois listes en une seule d’un coup de baguette magique.
Avec un score inférieur à 20% dans notre région, le FN n’a aucune chance de pouvoir l’emporter.
Après 17 ans d’une gestion socialiste calamiteuse de notre région, gestion qui a contribué à la faillite de nos transports en commun, il est plus que temps de choisir une alternance.
Cette alternance, seule Valérie Pécresse peut aujourd’hui la réaliser.
Tout autre choix, quel qu’il soit, quel que puisse en être les motivations, n’aura qu’un seul effet : permettre au parti socialiste et à ses alliés de garder la main sur l’Ile-de-France pour les six prochaines années…
Il ne sera plus de temps alors d’aller pleurer sur les campagnes de la grande couronne « oubliées » par la région socialiste, sur les non investissements dans les transports en commun, la non sécurisation de ces mêmes transport, la non réalisation des travaux et agrandissements nécessaires dans nos lycées, l’obligation que la région socialiste veut à imposer aux communes de construire non pas 25 % de logements sociaux comme l’impose la loi SRU, mais 30 %…
Il ne sera plus de temps…
Mais aujourd’hui il est encore temps de se mobiliser !