Ce matin, j’ai eu le plaisir d’intervenir au nom du groupe UDI pour la traditionnelle question d’actualité qui est posée à la Présidente de la Région Ile-de-France, Valérie Pécresse, en ouverture de la séance plénière.
Question d’actualité – Séance du 17 novembre 2016
Madame la Présidente,
Il y a bientôt 5 ans, l’on entendait « Moi Président, je ferai un acte de décentralisation parce que je pense que les collectivités locales ont besoin d’un nouveau souffle ».
Aujourd’hui, force est de constater qu’à défaut de nouveau souffle, le Président le plus impopulaire de l’histoire de notre République à coupé le souffle des collectivités.
Pire, dans un ultime soubresaut electoraliste, il perpetue une tradition délétère qui voudrait qu’un gouvernement sortant multiplie lors de son dernier exercice budgétaire les mesures clientélistes et les cadeaux fiscaux.
L’examen par l’Assemblée Nationale du projet de loi de finances pour 2017 et de son article 14 laisse un goût particulièrement amer aux 1282 Maires franciliens comme à l’ensemble des élus locaux.
Il y est prévu de diminuer la fiscalité locale des personnes à revenus modeste mais, contrairement à ce qui était fait les années précédentes, en faisant supporter cette charge aux budgets des collectivités.
Cela se traduirait par une ponction de 500 millions d’euros supplémentaires, à rajouter aux 2,6 milliards de baisse de dotation pour 2017 !
Ce choix détestable de faire payer à d’autres le prix de ses propres décisions est d’autant plus scandaleux que dans le même temps, la même majorité socialiste n’a de cesse de reporter sur les collectivités le poids du redressement de nos comptes publics.
Au nom du groupe UDI, je veux à mon tour, comme l’ont fait ces derniers jours l’ensemble des associations d’élus locaux, notamment l’AMF, l’APVF, l’ADF et Région de France, dénoncer cette décision et le mépris qu’elle témoigne à l’encontre des collectivités locales et surtout des quelques 36.000 communes de notre pays qui sont les plus durement impactées.
Nous ne pouvons pas accepter de voir les communes devenir la variable d’ajustement attitrée de la démagogie socialiste.
Madame la Présidente, puisque le groupe socialiste souhaite vous questionner ce matin sur votre action à long terme, je vous remercie de bien vouloir nous garantir que vous serez toujours mobilisée, aux côtés des Maires, pour défendre ce maillon essentiel et vital à notre démocratie que sont les communes, maillon aujourd’hui mis en danger par l’inconséquence et la démagogie gouvernementale.
Je vous remercie,
Intervention concrète et justifiée en souhaitant que ces réformes annoncées ne voient pas le jour et que le transfert de charges vers les communes ( en particulier rurales ) et leurs administrés ne voient pas le jour!