La nouvelle est tombée hier. Sans surprise, l’AFP lançait à 14h19 sa 1ère dépèche faisant état de l’annulation de l’élection municipale de Corbeil Essonnes de la fin 2009.
Ce faisant, le Conseil d’Etat provoquait une 3ème élection municipale en moins de trois ans dans cette ville majeure de notre département, commune prise au Parti Communiste Français par Serge Dassault en 1995.
Cette décision annoncée, de nombreuses questions se posent et d’ores et déjà, beaucoup éléments tendent à montrer que cette élection aura une dimension toute particulière.
Tout d’abord, pour la 1ère fois depuis 1989, la gauche devrait se présenter unie, derrière le communiste Bruno Piriou, puisque le PS, battu au 1er tour par le PCF lors des deux dernières municipales a annoncé qu’il se rangerait derrière son traditionnel allié.
La gauche, au travers de cette élection, espère permettre au Parti Communiste qui ne détient plus qu’une seule grande ville en Essonne (Grigny) de revenir au 1er plan politique départemental.
Elle espère aussi lancer une véritable tectonique des plaques intercommunale.
Ensuite, cette élection revêt une importance particulière parceque, contrairement à ce qu’avaient connues ses devancières, elle devrait voir une droite unie dès le 1er tour derrière…
Derrière qui ?
C’est là que le bas blesse !
Serge Dassault redevenu éligible est le candidat légitime.
Il a d’ailleurs annoncé il y a une quinzaine de jours son intention de conduire la liste de la majorité municipale sortante.
Les mauvaises langues, il y a quelques mois, lui prêtait même le souhait de voir l’élection de 2009 annulée pour pouvoir se représenter une fois redevenu éligible et reprendre « sa » Mairie.
Or, de nombreux observateurs ont pu constater depuis quelques jours que certains discours avaient été infléchis et que, tant Serge Dassault que Jean-Pierre Bechter, l’actuel Maire de Corbeil font état d’une tête de liste qui sera prochainement annoncé.
Pourquoi donc me demanderez vous ?
Et bien tout simplement parceque, dans ce qu’il est convenu d’appeler les milieux bien informés, des sondages réalisés tant par la droite que par la gauche feraient état d’une très large victoire de la gauche en cas de candidature en tête de liste de Serge Dassault alors qu’en cas de candidature de l’actuel Maire, Jean-Pierre Bechter, le score serait beaucoup plus serré.
Alors certes, les sondages sont les sondages et ils ne sont pas vérités d’évangiles. Bien sur, les seuls combats perdus d’avance sont ceux que l’on ne mène pas, mais si effectivement Serge Dassault n’était plus candidat en tête de liste, cela préjugerait d’une élection bien compliquée pour la majorité sortante.