PS 91 : défaites de Mandon et Chouat

Lorsque l’on voit comment les choses se passent dans les fédérations, on comprend mieux le spectacle tragicomique que nous offre les instances nationales du PS entre un DSK qui se fait appeler désiré, une Ségolène qui ne sait plus quoi inventer pour faire parler d’elle, une Martine Aubry qui aimerait bien mais ne peut point, un François Hollande qui après avoir passé son tour lorsqu’il était légitime court après son passé et ses occasions manquées, des quadras qui n’ont qu’un défaut, leurs ages…

Toujours est-il qu’hier soir, le PS Essonnien votait sur deux points qui n’ont pas fini de faire couler de l’encre.

Pour commencer, le plus simple, si j’ose dire, la Présidence du Conseil Général.

L’actuel détenteur du poste, Michel Berson ayant annoncé à grand renfort de communication ne pas vouloir se succéder à lui même, les socialistes devaient désigner son successeur au cas (plutôt probable selon les pronostiqueurs, mais on ne sait jamais !) où la gauche garderait la majorité après les élections de mars.

Il convenait donc de départager deux candidats.

Jérôme Guedj, 38 ans, Vice-Président du Conseil Général, élu de Massy et Thierry Mandon, également Vice-Président du Conseil Général, Maire de Ris-Orangis, et bénéficiant du soutien de Michel Berson et du leader socialiste de Mennecy, Christian Richomme, puisque ce dernier lui sert de Directeur de Cabinet.

Et bien il faut croire que ces deux soutiens de poids n’ont pas été suffisant puisque Thierry Mandon à pris hier ce que d’aucun appelleraient une déculottée en étant battu par 236 voix d’écart sur près de 2000 votants, soit plus de 12 points d’écarts.

Si le Conseil Général reste à gauche, sauf à ce que Jérome Guedj ne soit pas réélu dans son propre canton, l’affaire est close…

Les choses s’annoncent plus difficile en ce qui concerne le second vote qui a eu lieu hier.

En effet, la direction nationale du PS a décidé de laisser la tête de liste départementale pour les sénatoriales de l’automne 2011 au vert Jean-Vincent Placé, ce qui a été refusé en bloc par tous les éléphants Essonniens qui jugent (à raison ?) que ce dernier ne représentent que lui et qu’ils sont beaucoup plus légitimes.

Le seul problème, c’est que si tous nos éléphants locaux sont d’accord pour refuser leur allié vert, ils ne sont pas d’accord pour savoir lequel d’entre eux devrait le remplacer pour conduire la liste.

D’où le vote d’hier opposant une liste conduite par Francis Chouat, homme de l’ombre aux compétences réelles, éternel n°2 (n°2 à la ville d’Evry, n°2 à l’agglomération d’Evry, n°2 au Conseil Général, n°2 au SIREDOM) et qui aimerait enfin voler de ses propres ailes, soutenu en cela par les parlementaires socialistes du département et la fédération et Michel Berson, Président pour encore 3 mois du Conseil Général, soutenu par quelques Maires et bénéficiant d’un réseaux local tissé depuis 12 ans.

Résultat 992 voix pour Monsieur Berson, 957 pour Monsieur Chouat… 35 suffrages d’écart sur 1949, 50,89 %… On ne saurait pas faire plus faible écart et cela n’est pas sans rappeler le duel Aubry/Royal…

Un vote qui pourrait bien ne rien régler en fonction des réponses qui seront données aux questions suivantes :

• Le siège national du parti et les verts accepteront-ils de se plier au diktat du local en faisant Hara-kiri à Monsieur Placé?
• Francis Chouat acceptera-t-il de se retirer après un vote aussi serré ou maintiendra-t-il malgré tout sa candidature au Sénat ?

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