Nul doute que, en cette période d’examen pour les lycéens, Christine Boutin pourrait se voir décerner le 1er prix de camaraderie par ses anciens collègues du Gouvernement.
En effet, suite à la divulgation par la presse de son cumul de rémunération entre ses mandats électifs, sa retraite et les 9.500 € qui lui avaient été accordés par le Gouvernement dans le cadre de la mission qui lui avait été confiée, Christine Boutin, lorsqu’elle avait annocé qu’elle allait renoncer à ce cumul s’était fendu d’un profétique « cette décision va faire jurisprudence ».
Et bien, elle ne s’est pas trompé.
Les évènements n’ont pas tardés à s’enchainer puisque en 48 heures, ce sont pas moins de 6 Ministres en exercice qui ont été contraint de renoncer à percevoir en plus de leurs rémunérations, leurs retraites parlemenatires (qui peuvent monter jusqu’à quelques 6.000 €).
Ainsi, Michèlle Alliot-Marie, Roselyne Bachelot, Jean-Marie Bockel, Henri de Raincourt, Michel Mercier et Patrick Devedjian ont fait savoir qu’ils avaient pris les dispositions nécessaires pour ne plus percevoir leurs retraites de Parlementaires.
Ceci étant fait, le Gouvernement ne devrait plus être mis en cause sur cette question.
En effet, deux autres Ministres (Hervé Novelli et Christian Blanc), bien qu’issus du Parlement, n’ont pas atteint le nombre d’annuité suffisant pour pouvoir percevoir tout ou patie de leurs retraites de Parlementaires.
Par contre, je souhaite saluer, dans un monde ou l’on préfère montrer du doigt plutôt que de féliciter, râler après le train qui arrive en retard plutôt que de se satisfaire de tous ceux qui arrivent à l’heure, l’élégance de deux Ministres.
Alain Marleix et de Hubert Falco pouvaient prétendre à leur retraite Parlementaire car ils avaient, au moment de leurs prises de fonctions cumulés 40 annuités et pourtant, ils avaient décidé, dès leur nomination, avant que ces cumuls ne soient connus et ne choque l’opinion, de ne pas percevoir de retraite pendant l’exercice de leurs fonctions ministérielles.
Chapeau !