Demain, mercredi 19 octobre à 19h00, Mennecy accueillera à l’Espace Culturel Jean-Jacques Robert l’une des 26 réunions qui auront lieu dans le cadre du débat public organisé par la CNDP (la Commission Particulière du Débat Public LGV POCL) suite au projet de création de la ligne à grande vitesse (LGV) Paris – Orléans – Clermont Ferrand – Lyon (POCL).
Ce débat public est une procédure encadrée par le cade de l’environnement.
Il est décidé et organisé par la CNDP. Il permet de : s’informer sur le projet, poser des questions et recevoir des réponses, donner son avis et faire des propositions.
Il a débuté le 3 octobre, se déroulera jusqu’au 31 janvier prochain et ne devrait compter qu’une seule réunion dans notre département, d’ou l’importance de venir demain à Mennecy !
La CNDP devrait présenter les variantes étudiées actuellement et les confronter aux attentes des habitants, des association et des élus.
Pour ma part, si je considère les tracés actuellement projetés comme innacceptables, notamment en raison de leurs traversées du Parc Naturel Régional du Gatinais Français, je pense qu’il est nécessaire d’être force de (contre)propositions dans ce débat.
Il faut essayer non seulement d’influer sur les tracés envisagés, mais aussi de retirer (enfin) de ce dossier de vraies avancées de la part de l’Etat, de la région, de RFF et de la SNCF en faveur du développement de notre grande couronne bien souvent considérée comme la variable d’ajustement francilienne…
Que pensez vous d’un projet d’infrastructure de 14 Milliards € dans le contexte de pénurie alarmante de nos finances publiques ?
2% seulement des transports quotidiens sont sur des distances supérieures à 50 km.
110 Milliards € de finances publiques sont envisagés dans le SNIT 2011 pour développer le système TGV LGV qui ne concerne donc que ce créneau inférieur à 2%. Dans un esprit républicain d’équité dans la distribution des finances publiques, il faudrait donc envisager d’investir 5500 Milliards € dans le développement des infrastructures de transports de proximité utilisés quotidiennement par 98% des usagers.
La course à la grande vitesse est elle encore nécessaire, quand aujourd’hui grâce à la révolution numérique et le web, chacun peut se mettre en relation immédiate avec le monde entier, sans les contraintes des transports ?
Cette course à la grande vitesse est contraire au Pacte de l’Environnement, notamment à son orientation vers la relocalisation des activités humaines.
Le lobby LGV est contre productif en nécessitant d’énormes investissements afin d’améliorer l’attractivité des transports longue distance, alors que le bon sens voudrait que l’on investisse dans les moyens de transport de proximité.
Le lobby LGV détourne la loi du Grenelle de l’Environnement imposant la priorité à l’entretien, la modernisation des lignes existantes, et cela par l’astuce de donner à ses projets des objectifs inatteignables par l’optimisation des lignes existantes.
Il serait urgent de revenir à grande vitesse à une politique économique raisonnable !
J’en pense à peu prêt la même chose que vous et cela pour de très nombreuses raisons que j’aurai peut être l’occasion de développer plus longuement ce soir (choix des investissements entre le RER et le LGV, coût des travaux, destruction du cadre de vie des riverains, mépris des habitants de grande couronne qui sont bien souvent les « cocus » ces projets…).
Ceci étant, je me dois aussi d’être réaliste.
Si l’Etat, la SNCF et RFF ont décidé et faire et feront, il est plus intelligent de faire d’un mal un bien en se mobilisant pour que le tracé actuellement envisagé et qui est innacceptable (au moins pour l’Essonne que je connais) soit revu et que ces investissements s’accompagnent d’autres qui touchent notamment les RER, l’état des gares, la création d’une gare TGV en Essonne…