Pandémie grippale ?
Depuis plusieurs mois déjà, les autorité sanitaire à travers l’OMS et le Gouvernement font de la préparation d’une éventuelle pandémie grippale du virus de la grippe A/H1N1 un sujet particulièrement anxiogène.
Les préfectures relaient bien naturellement cette préoccupation gouvernementale en travaillant avec les communes à mettre en œuvre tous les dispositifs qui devront être lancés au cas ou cette grippe s’avère (ce qui n’est pas le cas pour l’instant), particulièrement virulente.
Par certains côtés, on peut même, béotiens que nous sommes des questions médicales, sombrer dans une sorte de quasi psychose entretenue il est vrai avec beaucoup de méthode par les médias, psychose qui vient prendre la suite des grandes peurs que nos concitoyens ont pu connaître lors des épisodes déjà oubliés de la grippe aviaire ou de la vache folle…
C’est ainsi avec le plus grand intérêt que j’ai pris connaissance des déclarations faites ce week-end par une sommité du monde médical (par ailleurs Député UMP de Paris), le Professeur Bernard Debré, déclaration qui tendraient à relativiser les angoisses que nous pouvons connaître en suggérant que si le principe de précaution doit absolument être déployé, il ne faut pas non plus sombrer dans une de ces grandes peurs qui généralement vont de pair avec les fins de millénaires et que si risque il y a, il est plus lié aux conséquences économiques et de fonctionnement des services publics en cas de contamination en peu de temps de nombreuses personnes que sanitaire…
Ainsi le Professeur Debré estime, dans une interview donnée au JDD, que la mobilisation contre la pandémie “ne sert qu’à nous faire peur (…). Cette grippe n’est pas dangereuse. On s’est rendu compte qu’elle était peut-être même un peu moins dangereuse que la grippe saisonnière. Alors maintenant, il faut siffler la fin de la partie !”.
“Oui, cette grippe fuse très vite. Et après ? Un malade en contamine deux ou trois, contre un pour une grippe classique. Mais cela reste une grippette, ce n’est ni Ebola, ni Marburg”, souligne-t-il. Selon le Professeur Debré, “sans le dire, les pouvoirs publics ont déjà commencé à réduire la voilure. Les malades, dont on ne vérifie d’ailleurs plus s’ils ont attrapé le H1N1 ou un simple rhume de cerveau, sont désormais invités à prendre du paracétamol”.
Selon lui, les gouvernements “n’avaient pas vraiment d’autre choix que de suivre”, après que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) eut, “de façon un peu rapide, commencé à gesticuler, avec des communiqués quotidiens et des conférences de presse à répétition”. Mais il leur “reproche d’avoir ensuite succombé à une surmédiatisation politique de cet événement (…). Il y a 800 cas répertoriés en France. C’est une plaisanterie ! Va-t-on se mettre à comptabiliser les diarrhées ?”, lance-t-il. “On aurait dû annoncer clairement la couleur : nous sommes dans le cadre d’un exercice grandeur nature. Point à la ligne. Il est inutile d’affoler les populations sauf à vouloir leur marteler, à des fins politiques, le message suivant : bonnes gens dormez sans crainte, nous veillons sur vous”, déclare encore le Professeur Debré qui précise qu’il “n’accuse pas” la ministre de la Santé Roselyne Bachelot.
Il estime enfin qu’en France “les vaccins ne seront pas prêts avant le 15 novembre” c’est-à-dire “lorsque le premier pic de contamination sera passé. Quant aux centaines de millions de masques en stock, que va-t-on en faire ?”, interroge-t-il.
Il va sans dire que je souhaite que ces propos soient confirmés dans les semaines qui viennent et qu’à posteriori, nous puissions dire avoir été face à une sorte de syndrome surpréventioniste dû au souvenir de la canicule de 2003 ou le Gouvernement, pour avoir sous estimé une catastrophe sanitaire, avait été discrédité…
Quoi qu’il en soit, à Mennecy comme dans l’ensemble des communes de France, tout sera mis en œuvre avec les services de l’Etat pour pouvoir répondre aux besoins… au cas ou.
