Beaucoup de mes amis politiques estiment que les élections municipales du mois de mars prochain vont être une vague bleue qui verrait les candidats de la droite et du centre balayer les candidats socialistes, communistes, verts ou du parti de gauche qui détiennent aujourd’hui une très grande majorité des villes de plus de 5000 habitants suite aux élections municipales de 2001 et de 2008.
Personnellement je me situe aux antipodes de cette vision idyllique des choses.
Tout d’abord, l’élection municipale est très certainement celle qui atténue le plus les effets des vagues politiques.
C’est aussi la seule élection qui permet à des communes sociologiquement de droite d’avoir des Maires de gauche ou des communes électoralement très ancrées à gauche d’avoir des Maires de droite. Il suffit de regarder à proximité de nous des communes telles que Massy, Courcouronnes ou Corbeil-Essonnes qui depuis des années sont gérées par des majorités de droite alors qu’à chaque élection nationale, le parti socialiste y réalise des scores de plus de 60% des voix pour s’en convaincre.
Il y a fort à parier que, là où le parti socialiste dispose d’une implantation forte et d’élus ayant su gérer leur commune de manière satisfaisante, la déception générée par l’incapacité de François Hollande à incarner le changement promis, ne constituera pas, à elle seule, une possibilité de nature à faire tomber les municipalités sortantes.
Ces éléments rendent d’autant plus risible les pathétiques efforts des représentants de l’opposition socialiste de Mennecy pour essayer de gommer des esprits une appartenance politique qu’ils portent comme un boulet…
Par ailleurs, le Front National, allié objectif du parti socialiste, que François Hollande cherche par tous les moyens à faire croître et embellir, comme François Mitterrand l’avait fait dans les années 80, constituera dans un certain nombre de communes « tangentes » un élément extrêmement fragilisant pour les listes de droite.
Ainsi la plupart des sondages prédisent une défaite de la droite à Marseille, non pas du fait d’un affaissement de celle-ci ou d’un élan de sympathie pour Monsieur Mennucci, mais uniquement en raison d’un Front National certes en recul par rapport aux élections présidentielles et législatives mais qui obtiendrait de 18 à 20% des suffrages.
Face à cette situation, je mets aujourd’hui en garde l’ensemble des élus, responsables politiques et électeurs de la droite et du centre qui pourraient penser que les résultats sont d’ores et déjà acquis et que le gouvernement verra son inaptitude sanctionnée au mois de mars.
Sans une réelle mobilisation de chacun, ces municipales de mars 2014 données comme gagnées d’avance, pourraient avoir un arrière goût bien amer…