Enfin, les prix littéraires récompensent le talent et la subversion !
Enfin, Michel Houllebecq, l’un des auteurs Français contemporain les plus géniaux vient d’être récompensé par le plus prestigieux des prix littéraire, le Goncourt pour son dernier roman, « La carte et le territoire ».
Ce prix vient tout autant célébrer l’ensemble de son oeuvre que son dernier livre, une oeuvre au travers de laquelle il manie comme personne cynisme et provocation, désespérance et nihilisme, une oeuvre dans laquelle cet écrivain hors normes, écorché vif, vient nous montrer nos propres névroses : le sexe, la religion, la famille, la vie sociale, la violence, la société à bout de souffle, la mort…
D' »Extension du domaine de la lutte » (1994), à La possibilité d’une île » (2004) en passant par « Les particules élémentaires » (1998) et « Plateforme » (2001), Michel Houellebecq est devenu en quelques livres un auteur incontournable de notre époque et plus égoïstement, l’un de mes écrivains préféré.
Double satisfaction littéraire hier avec une seconde consécration pour une autre enfant terrible de la littérature Française, Virginie Despentes, qui a obtenu le prix Renaudot !
C’est d’ailleurs ce que disait hier l’Académicien Patrick Rambaud, membre du jury du prix Goncourt qui jugeait « très cohérent » de les avoir récompensés le même jour : « La même génération, noire, désespérante et fatiguée ».
Dans son dernier Roman, « Apocalypse bébé », une sorte de road movie complètement dégenté, Virginie Despentes livre une galerie de portraits tous plus marquant les uns que les autres.
Virginie Despentes s’est fait connaître du grand-public avec « Baise-moi », un livre choc et provocateur en 1993, un premier roman qui avait été refusé par sept éditeurs avant d’être finalement accepté par la confidentielle maison Florent Massot.
Parcours fou qui se ressent dans ses écrits.
Violée à 17 ans, prostituée et critique de films pornographiques avant d’être reconnue en tant qu’écrivain, cette égérie underground qui, comme Houellebecq, a écrit des chansons et s’est essayé à la mise en scène de ses écrits, reste une figure héroïque du féminisme radical.
Bref, deux livres à lire !
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