S’il est parfois des Ministres dont il est raisonnablement permis de s’interroger sur leur utilité, il en est d’autres, et c’est bien plus grave, dont l’action s’avère nuisible, parfois même bien longtemps après leur départ.
C’est ce que je me suis dis en recevant ce 23 février le courrier de Monsieur Bernard Schmeltz, Préfet de l’Essonne.
Ce courrier, en date du 18 février, notifie à la commune de Mennecy les conséquences des délires législatifs de celle qui restera sans aucun doute et sans concurence sérieuse possible, comme le pire Ministre de la Ville et du logement à avoir jamais sévi sur notre territoire, la désormais tristement célèbre Cécile Duflot.
Ainsi, alors que, tant pour se conformer à la loi que pour répondre aux besoins des centaines de famille menneçoises en attente d’un logement, notre ville a consentit un effort sans précédent en matière de construction de logements sociaux, tout ceci est balayé d’un revers de crayon méprisant par l’État socialiste.
En six ans Mennecy est ainsi passé de 15,5 % de logements sociaux à 21,82 % au 1er janvier 2014, chiffres qui devraient monter autour de 22,5 % / 23 % d’ici un an avec la livraison et surtout la comptabilisation officielle des derniers programmes immobiliers en cours.
Cet effort sans comparaison dans notre département avait d’ailleurs fait l’objet du premier contrat de mixité sociale signé entre l’État est une commune essonnienne en 2009.
Il avait permit, il y a maintenant un an, à notre commune de passer le seuil des 20 % de logements sociaux imposés par l’ancienne loi SRU et de nous voir supprimer les pénalités financières que l’État nous prélevait.
Cela était compter sans les évolutions de la loi SRU décidées par la Calamity Jane du logement social français.
Ainsi cette dernière, devenue Ministre par le jeu des renvois d’ascenseurs entre apparatchiks d’appareils de parti parisien, sans jamais avoir été elle-même élue local en responsabilité, et donc, sans avoir la moindre conscience des réalités locales, du terrain, a fait modifier La loi SRU pour porter le taux de logement social imposé à chaque commune à 25 %… en 2025 !
On peut être pour, on peut être contre, estimer que 20 % est une bonne chose et que 25 % est inacceptable ou l’inverse…
Peu importe puisqu’en 2015 cela nous laisse en théorie 10 ans pour permettre de réaliser ces nouveaux objectifs.
Mais c’était sans compter sur l’Etat qui ne connaît plus la carotte et ne s’intersse plus qu’au bâton pour abattre les communes.
Cet Etat qui, si il impose un taux de logement social pour 2025, décide d’appliquer des pénalités financières dès maintenant aux communes qui n’ont pas les 25 % de logements sociaux.
Ainsi Mennecy qui ne payait plus de pénalités financières va se retrouver à devoir payer dès 2015 une somme de 22 226,39 euros qui seront prélevés sur nos dotations de l’État, déjà elle-même réduites à leur portion la plus congrue.
Il s’agit d’ailleurs d’une double peine pour notre commune, car malgré les efforts de construction qui ont été faits pour respecter la loi imposée par l’État, non seulement ce dernier a décidé de prélever à nouveau la ville, mais il lui a purement et simplement supprimé la Dotation de Solidarité Urbaine qu’elle touchait au titre des logements sociaux soit une perte de plus de 100 000 €/an en l’espace de trois ans.
Madame Duflot n’est plus là depuis presque un an, mais les effets de son action poursuivent leurs ravages.
Ses amis socialistes qui l’ont fait élire Députée de Paris car elle était incapable de se faire élire dans sa terre électorale d’origine sont restés au pouvoir et, concernant la mise à mort programmée de nos communes, ils ont conservé les mêmes méthodes…