La semaine dernière a été marquée par l’embrasement politico médiatique suites aux dernières diatribes du footballeur acteur millionaire Eric Cantona qui après en avoir bien profité voulait faire « sauter les banques » tel un Ravachol d’un 21ème siècle qui a les révolutionaires qu’il mérite…
Ainsi, l’ancienne vedette de Manchester United, 1er club a avoir été côté en bourse affirmait que « s’il y a 20 millions de gens qui retirent leur argent, le système s’écroule ». « La révolution se fait par les banques (…) Au lieu d’aller dans les rues faire des kilomètres (pour manifester), tu vas à la banque de ton village et tu retires ton argent ».
Suite à cet appel des internautes avaient créé une page sur Facebook, où plus de 27.000 personnes affirmaient vouloir participer à l’événement spécialement créé : « Révolution! Le 7 décembre, on va tous retirer notre argent des banques ».
Bien évidemment, il ne s’est rien passé le 7 décembre et cette révolution qui aurait fait plus de mal aux petites gens qu’aux grands patrons du CAC 40, ou aux millionaires du cinéma ou du sport s’est terminée en eau de boudin.
Par contre, cette Cantonaderie a eu au moins un mérite, celui de démasquer Christine Lagarde qui le temps d’un remaniement s’était muée en une sorte d’improbable Louise Michel en déclarant que « Le nouveau Gouvernement est totalement révolutionnaire ».
Eric le rouge lui a permit après 3 semaines d’imposture révolutionnaire de retrouver ses esprits puisqu’elle déclarait de lui que c’est « un immense footballeur » mais qu’il « ferait mieux de ne pas se mêler d’économie ».
Une que tout cela ne défrise pas, c’est Nadine Morano qui, tel Jacques Brel, pourrait chanter sur les bancs du gouvernement à l’Assemblée Nationale « Quand on n’a que l’amour » depuis qu’elle a refusé l’amendement visant à maintenir l’avantage fiscal aux jeunes mariés en ces termes : « On se marie pour l’amour et pas pour les impôts ».
Je ne doute pas que pour être tout a fait en phase avec elle même, lorsqu’il y a quelques années elle s’est mariée, Madame Morano à du faire dont à l’Etat du montant de l’avantage dont elle a bénéficié à l’époque !
Allons faire un tour du côté de l’opposition pour voir ce qui s’y passe… Et bien, peu de concrêt, mais beaucoup d’amabilités.
Comme d’habitudes, elles commencent avec le toujours en colère Capîtaine Haddock de la politique, Jean-Luc Mélenchon qui après avoir estimé que « Dominique Strauss-Kahn serre le kiki à toute l’Europe » habillait ses camarades pour qu’ils n’aient pas froid en ces temps d’épisodes neigeux : « Si c’est l’heure des caractères, vous avez besoin de moi. Si ce n’est pas l’heure, surtout passez-vous de moi parce que c’est mieux d’avoir des gens plus tranquilles (…), des François Hollande et tous les autres fromages lyophilisés que vous pouvez trouver ».
Il faut dire que lorsque que l’on entend Viencent Peillon, défenseur de la candidature de Dominique Strauss-Kahn dire des primaires au PS que « On est quand même dans un monde de schtroumpfs! », Sainte Ségolène du Poitou affirmer avec un culot qui n’appartient qu’à elle que « La responsabilité qui est la mienne, si je suis candidate aux primaires et si ensuite, je suis élue Présidente de la République, c’est de vous dire aujourd’hui, que le meilleur Premier Ministre, le meilleur chef de gouvernement (…) c’est Dominique », on ne peut pas lui donner tout a fait tort à notre Méluche nationale !
Finissons ce tour d’horizon de notre gauche nationale avec Jack Lang qui résume parfaitement mon sentiment lorsqu’il dit du PS « Aujourd’hui on est trop pépères, trop gnangnans » !
Après l’opposition de gauche, celle de droite, avec Dominique de Villepin qui règle ses comptes avec ses anciens amis Georges Tron et Anne-Marie Montchamp ‘ »Les girouettes n’ont jamais tourné aussi vite (…). Pardonnons-leur, c’est à cause du vent ».
Et puis, ce rêve de Martin Luther King transformé en cauchemard par Bruno Gollnisch qui déclarait il y a peu « Cette nuit (…), j’ai fait un rêve. I have a dream! J’ai rêvé que le Front national avait gagné les élections, toutes les élections ».
Aller, comme à l’habitude, un tour du monde des petites phrases avec un mauvais perdant mais a qui il faut au moins reconnaitre le mérite de le dire, Barack Obama, qui vient de se faire souffler par le Qatar l’organisation du Mondial 2022 : « Je pense que c’était une mauvaise décision »; Au moins c’est dit ! Pauvre baron Pierre de Coubertin…
Et puis, cette perle qui nous est offerte par WikiLeaks. Dans un mémo du consulat américain de Jeddah en Arabie saoudite décrivant les fêtes nocturnes en Arabie saoudite : « La gamme entière des tentations et des vices est disponible –alcool, drogue et sexe — mais strictement derrière des portes closes ».
Le royaume de Dieu passerait-il par celui de l’hypocrisie ?
A propos de WikiLeaks, j’ai adoré cette conclusion du Premier Ministre Russe, Vladimir Poutine, qui commentait l’arrestation du fondateur du site, Julian Assange, à Londres dans une affaire de moeurs : « Si on parle de démocratie, il faut qu’elle soit totale. Pourquoi a-t-on mis Assange en prison ? C’est ça la démocratie ? Il faut commencer par balayer devant sa porte. Je renvoie la balle à nos collègues américains ».
Décidemment, elle est vieille mais toujours d’actualité la parabole de la paille dans l’oeil de son voisin…