Si l’on y regarde bien, le 1er tour de la prochaine élection présidentielle n’est au fond que la continuation de la primaire de du parti socialiste, rebaptisée pour l’occasion « belle alliance populaire ».
En effet d’un côté on trouve le représentant d’une gauche classique, solidement ancrée sur ses bases identitaires, une gauche « bien à gauche » serais-je tenté de dire, dans la lignée des Martine Aubry, Christiane Taubira et du programme commun de 1981 en la personne de Benoît Hamon qui est venu à bout des sociaux démocrates du Parti Socialiste représentés lors de cette primaire notamment par Manuel Valls.
Face à lui, celui qui après avoir passé deux ans à l’Élysée dans l’ombre de François Hollande et deux ans à Bercy sous ses ordres a préféré être candidat en s’exonérant du processus de la primaire de la gauche qu’il n’était pas sûre de remporter, Emmanuel Macron.
L’un comme l’autre ont gouverné ensemble sous François Hollande.
Les soutiens de l’un et l’autre ont également dirigés ensemble notre pays et appartenu à la même majorité.
Cela est vrai, qu’il s’agisse des cadres du parti socialiste, canal « officiel », aujourd’hui majoritairement rangés derrière Benoit Hamon ou qu’il s’agisse de ceux qui ont fait le choix de rejoindre Emmanuel Macron à commencer par le tout puissant Sénateur-Maire de Lyon Gérard Collomb, les quelques 80 parlementaires socialistes qui le suivent où même Ségolène Royal qui lui fait les yeux de Chimène…
Lors d’une primaire les candidats battus se rangent derrière le vainqueur après s’être agonit d’atrocités…
C’est ce qu’ont d’ailleurs fait, bon gré, mal gré, Manuel Valls, Arnaud Montebourg, Vincent Peillon, Sylvia Pinel…
Il ne fait pas le moindre doute que si l’un de ces deux candidats, l’un de ces deux enfants naturels de François Hollande, devait être présent au 2nd tour de la présidentielle, son adversaire malheureux et tous ses amis, dès le soir du 1er tour de la présidentielle, se joindront à lui pour gouverner la France ensemble dans un grand rabibochage de gauche dont les idiots utiles auront été les militants de la droite et du centre qui auront naïvement cru qu’Emmanuel Macron était autre chose que la main droite de François Hollande.