Si c’est avec joie que j’ai appris la libération (conditionnelle…) de Clotilde Reiss, c’est avec écoeurement que j’ai appris que notre pays avait été contrait par le régime de Téhéran à verser une caution de 200.000 € selon le Ministère des Affaires Etrangères (213.000 € selon le Fouquier-Tinville Iranien, Le procureur de Téhéran Saïd Mortazavi), caution qui s’apparente plus à un racket interétatique qu’à une mesure de justice, si tant est que ce mot signifie quelque chose dans un tel pays.
Monsieur Kouchner, qui a fait cette annonce a également tenu à préciser que « dans les systèmes Anglo-Saxons en général et dans le modèle Iranien, pour la libérer, il faut verser une caution qui se situe autour de 200.000 euros et que théoriquement on va nous rembourser (…). Mais, ça ne veut pas dire du tout qu’elle est coupable. Au contraire nous espérons bien sûr être remboursés parce qu’elle est innocente et que cela sera reconnu (…). Le jugement n’a pas été prononcé ».
Dans l’attente qu’un pseudo jugement soit rendu, Clotilde Reiss est hébergée (abritée ?) dans les murs de l’Ambassade de France à Téhéran.
Si l’on ne peut que se réjouir de cette libération et féliciter l’Etat français de l’avoir obtenu, on ne peut qu’être outré par le cynisme d’un régime qui non seulement refuse toujours de mettre fin aux procédures judiciaires contre cette jeune femme, mais qui en plus en profite pour rançonner indignement une démocratie…