Les maux des bleus

Semaine surbookée avec l’annonce par Eric Woerth du contenu du projet de loi sur la réforme des retraites. Le même Eric Woerth qui face aux critiques de l’opposition et des syndicats sur le choix du calendrier pour cette réforme déclarait : »Il ne faudrait plus réformer en décembre parce qu’il y a Noël, il ne faudrait plus réformer en février parce qu’il y a carnaval ».

Et encore, il a oublié la rentrée des classe, Halloween, La Toussaint, le 11 novembre, la Saint-Valentin, la journée de la femme, Pâques, le 8 mai, la fête des mères, la fête des pères, la fête nationale…

Toujours sur le même sujet, Eric Woerth répondait à l’opposition qui réclamait une meilleure prise en compte de la pénibilité en ces termes : « On pourrait dire que tous les métiers sont fatigants et que le travail au fond c’est fatigant, que la vie est plus fatigante qu’autre chose et que lorsqu’on est éveillé, c’est plus fatigant que quand on dort ».

Pour sa part, le Secrétaire d’Etat à l’Emploi, Laurent Wauquiez, réagissant à la position de la dame aux 35 heures sur la réforme des retraites, dame qui, si elle s’appliquait à elle-même les principes qu’elle souhaite imposer aux autres, devrait se mettre à la retraite plutôt que de briguer l’Elysée, ironisait : « Il y a un peu chez Martine Aubry de fée clochette. Elle nous dit faites un voeu, je vous l’exauce à 60 ans ».

Je ne sais pas pourquoi, mais je préfère quand même la clochette de Walt Disney que celle de la rue de Solférino… Que voulez vous, on a les goûts que l’on peut…

De son côté, sans doute inspiré par la coupe du monde de football, Le Secrétaire Général de FO, Jean-Claude Mailly estimait qu’« Il y a un petit côté vuvuzela dans le discours du Ministre ». Prochaine étape pour FO, inventer un réducteur de son qui permettra de voir Eric Woerth sans l’entendre !

Un qui n’a plus besoin de retraite mais plutôt du service des pompes funèbres, c’est le Parti Communiste Français dont le pas encore élu Secrétaire Général, Pierre Laurent, estimait cette semaine que « Le croque-mort médiatique est de sortie à chaque congrès ».

Traditions.

Les bleus et Nicolas Anelka en particulier ont fait la preuve cette semaine de leur capacité à s’adapter à des traditions venues de lointain horizons et notamment celle du Hara-Kiri, chère aux Japonais.

Nicolas Anelka en effet interpellait Raymond Domenech avec cette affectueuse formule qui, n’en doutons pas, réconciliera définitivement notre équipe avec ses supporters et fera entrer son auteur au Panthéon des poètes, aux côtés de Jacques Prévert : « Va te faire enculer, sale fils de pute ».

Le plus surprenant dans tout cela est que ce joueur n’ait été exclu du groupe que 48 heures après ses propos et surtout, après que la presse eu révélé l’altercation…

De là a penser qu’il porterait toujours le maillot de l’équipe de France si le journal « l’équipe » n’avait pas révélé son comportement, il n’y a qu’un pas…

Un pas que confirmaient implicitement deux autres exemples pour la jeunesse, j’ai nommé Franck Ribery et Patrice Evra, le capitaine de des bleus.

Plutôt que de condamner ces propos honteux de la part de quelqu’un qui est ou en tout cas devrait être un modèle pour les enfants qu’il fait rêver , Patrice Evra (dont les propos ont été repris par Ribery) préférait crier au complot en cherchant d’où venait la fuite « Le problème de l’équipe de France n’est pas Anelka, mais le traître qui est parmi nous. Il faut éliminer ce traître du groupe. »

C’est vrai quoi, si l’on ne peut plus traiter son entraineur d’enculé, dans quel monde vit-on ?

A propos du Hara-Kiri justement, cette superbe citation de Joseph Cao, élu de Louisiane d’origine vietnamienne à l’adresse du patron de BP Amérique, Lamar McKay : « La tradition asiatique est un peu différente. Durant l’ère des samouraïs on vous aurait donné un couteau et demandé de vous faire hara-kiri ».

Follow