C’est en tout cas la question que l’on peut se poser à la lecture du dernier sondage réalisé par opinion way pour le figaro les 29 et 30 avril dernier pour le journal Le Figaro et LCI.
Ce sondage, tout comme celui dont je vous parlais il y a quelques jours reprend les candidats de la dernière présidentielle et recueille les intentions de votes les concernant au 1er tour d’une future élection présidentielle.
Nicolas Sarkozy, malgré un score qui se tasse très légèrement par rapport à 2007 reste avec 30 % des intentions de votes très loin devant les autres candidat, démontrant au passage que les réformes en cours, les polémiques et les attaques en tout genre n’atteignent pas son potentiel électoral et que côte de sympathie et intentions de votes sont deux choses différentes.
L’écart avec sa rivale de 2007 passe ainsi de 5,3 % à 10 % !
Dans la tempête, le capitaine reste la référence et en tout cas, il est visiblement le seul crédible pour les français pour mener à bien les destinées de notre pays.
Ceci devrait être de nature à calmer les impatiences et les inquiétudes des élus qui à droite essaient par tous les moyens de se désolidariser de l’action du Président de la République, pensant ainsi qu’en cas de défaite présidentielle en mai 2012 il seront mieux à même sauver leurs mandats parlementaires en juin…
A gauche, la tendance qui se dessinait la semaine passée se confirme et même s’amplifie.
Madame Royal semble (enfin) complètement décrédibilisée par ses sorties irréfléchies et sa course endiablée à la une des magazines et ne rassemble plus que 21 %.
Cet effondrement se fait au profit de l’extrême gauche et de son représentant le plus médiatique, Olivier Besancenot, qui atteint 9 % des intentions de votes en réussissant l’exploit de donner une image jeune à des idées vieilles de deux siècles et qui ont échouées dans le sang partout ou leurs défenseurs sont arrivés au pouvoir.
D’une manière générale, les candidats situés à la gauche du Parti Socialiste rassemblent 15 % des intentions de votes là ou ils n’atteignaient que 9 % des suffrages il y a deux ans !
Cet affaiblissement de Ségolène Royal profite à un François Bayrou qui atteint le score de 20 % en légère augmentation… La concurrence pour la seconde place se fait de plus en plus rude et le Parti Socialiste ne peut plus aujourd’hui être sur d’arriver à se qualifier pour le second tour de l’élection présidentielle.
Bien que cela ne me concerne pas au 1er chef, je me demande si le PS ne devrait pas véritablement et rapidement songer à désigner un candidat crédible pour la présidentielle si il ne souhaite pas connaître les mêmes mésaventures qu’en 2002.
Enfin, je trouve le score dont est crédité Nicolas Sarkozy particulièrement satisfaisant et de nature à laisser planer tous les espoirs pour un 2nd quinquennat, alors même qu’à ce stade de son mandat, il est mécaniquement au moment ou sa fragilité électorale est la plus grande : crise économique et financière internationale sans précédent, nombre et ampleur des réformes lancées, période de mi mandat ou les contingences électorales passent au 2nd plan pour tout exécutif…