C’est en 1785, à la demande du roi Louis XVI, que partirent du port de Brest les deux navires de l’expédition scientifique conduite par l’explorteur et officier de marine Jean-François de La Pérouse, expédition qui devait faire le tour du monde qui était à l’époque estimé à 4 à 5 ans !
En 1788, trois ans après leur départ, La Boussole et L’Astrolabe, firent leur dernière escale en Australie, à Botany bay, où des fruits de Banksia ont été récoltés.
Peu après, l’expédition s’était perdue sur la barrière de corail de Vanikoro, après une violente tempête.
Afin de retyrouver les explorateurs, une mission de secours est lancée à la demande du Roi et de l’Assemblée Constituante en 1791. L’expédition d’Entrecasteaux, conduite par le Contre-Amiral Antoine Bruny d’Entrescateaux regroupait deux frégates : La Recherche et L’Espérance.
Cette expédition prendra fin en 1793 après la mort de son commandant, rongé par le scorbut.
Les inconnues sur cette disparition, sur le sort advenu aux malheureux explorateurs, les campagnes de fouilles sous marines… ont contribué a faire de ce naufrage un de ces moments mystérieux de l’histoire qui a attisé les rêves de bien des générations.
Aujourd’hui, 222 ans après ce naufrage, un pas va peut être être franchi. En effet, des graines de Banksia découvertes lors de cette dernière escale par par les botanistes de l’expédition La Pérouse sont arrivées au Conservatoire botanique national (CBN) de Brest pour y être étudiées après un très long séjour dans l’eau de mer.
Ces graines ont été trouvées en 1986 sur le lieu du naufrage des navires de l’explorateur français à Vanikoro (archipel des Salomons, dans le Pacifique sud), lors d’une expédition de l’association Salomon qui tente toujours de percer le mystère La Pérouse.
Elles ont ensuite été conservées au Musée d’histoire maritime de Nouvelle Calédonie à Nouméa, avant de regagner Brest, ville où elles étaient attendues 222 ans plus tôt !
De l’avis des chercheurs, ces graines sont dans un étonnant état de conservation malgré un séjour dans l’eau de mer de deux siècles.
Le CNB, en association avec le laboratoire de Biologie Végétale Végénor BBV de Saint-Pol-de-Léon dans le Finistère, va maintenant explorer l’intérieur des graines dans l’espoir d’y trouver des cellules vivante.
Une mise en culture « in vitro » de ces cellules pourrait même aboutir à la création d’un Banksia, ainsi que cela a déjà été fait avec une plante malgache disparue qui a pu être recréée à partir de tissus.
Très intéressant. En ce qui nous concerne pour le Sud Essonne, il faut souligner que c’est le Marquis de Laborde (créateur du Parc de Méréville) qui a financé l’expédition et que ses 2 jeunes fils (botanistes) y ont participé. Hélas ils ont connu la mort lors d’un débarquement avant la fin tragique de l’expé. Le Sud Essonne et le Domaine de Méréville (géré par le CG) devraient mieux « coller » à cette grande histoire humaine et scientifique qui est toujours d’actualité et passionnante pour les jeunes….