Lorsque l’on ne veut surtout pas prendre le risque de débattre longtemps et que l’on dirige un exécutif, il existe un moyen facile auquel je n’avais pas pensé : organiser les conseils les soirs de fête.
C’est ainsi que le Président de la CCVE a décidé d’organiser ce soir, jour de la Saint-Valentin, un Conseil Communautaire.
Naturellement, pensant à une erreur de sa part, nous fûmes un certain nombre à lui demander, oralement ou par écrit de bien vouloir choisir une autre date, ne serait-ce que par respect pour les conjoints des élus.
Il nous fut expliqué par raison démonstrative et sans la moindre trace d’humour qu’un Conseil Communautaire devait impérativement se tenir avant le 15 février et que le dernier ayant eu lieu le 13 décembre, le 14 février était la seule date possible en l’espace de deux mois…
Lorsque l’on sait que le dernier Conseil Communautaire de la CCVE, celui qui avait vu la mise en place d’une REOMi qui fait nombre de mécontents avait duré presque 3 heures et que ce Conseil doit voir les Orientations Budgétaires (qui ne font pas l’objet d’un vote) au cours desquelles le Président de la CCVE et le Maire de Ballancourt vont nous narrer l’impérieuse nécessité pour les habitants du Val d’Essonne d’inscrire quelques 3 millions d’euros de dépenses pour construire un siège à la CCVE que d’aucun appellent déjà le palais présidentiel on s’aperçoit que la manœuvre est pour le moins grossière.
Nombre d’élus présents à ce Conseil débutant à 19h00 n’auront qu’un souhait, parfaitement légitime au demeurant : rentrer au plus vite chez eux.
Pour ceux qui souhaiteraient parler, discuter, débattre de ces sujets et c’est mon cas, deux possibilités existeront : Ne rien dire et rester assis 30 à 45 minutes dans ce qui ne sera qu’une chambre d’enregistrement ou alors prendre la parole et s’exprimer lors d’un Conseil qui sera long et avoir une attitude qui rendra les élus trop bavards insupportables à nombre de leurs collègues…
Entre le pire et le mal, entre la peste et le choléra, j’ai choisi de ne pas choisir, de ne pas cautionner à une manœuvre politicienne qui a tout du déni de démocratie et je n’irai donc pas siéger ce soir.
J’attends maintenant avec impatience les dates des prochains Conseils Communautaires.
Le Président Patrick Imbert nous fera-t-il la joie de retenir le 1er mai, le 14 juillet, le 11 novembre, les 24 et 31 décembre, et pourquoi pas, la Saint-Patrick ?