Le 1er mai, jour de la fête du travail est le jour férié le plus chômé de notre pays, le seul ou même la presse écrite ne sort pas, ce qui est d’autant plus curieux d’ailleurs qu’une édition datée du 1er mai suppose que les journalistes travaillent le 30 avril et qu’une édition datée du 2 mai impose de travailler le 1er !
C’est ainsi une ambiance curieuse de monde arrêté pendant quelques heures que cette journée ou tout est fermé et où la France entière s’arrête, se fige, avant de redémarrer comme si de rien n’était dès le lendemain.
C’est aussi la journée traditionnelle des défilés syndicaux, plus ou moins récupérés selon les années par les partis politiques, et du rappel des revendications sociales et des attentes et des espoirs des salariés de notre pays.
C’est aussi la journée ou Jeanne d’Arc, personnage symbolique de l’histoire de France est trainée dans la boue par la récupération qui en est faite par ceux pour qui la République et la Démocratie ne signifient pas grand chose.
Mais le 1er mai, c’est aussi et surtout le jour du muguet, le jour ou des dizaines de milliers de vendeurs occasionnels peuvent améliorer leur quotidien en proposant pour quelques euros des brins de bonheur.
Ce sont ces images que j’aime dans cette journée, celle des enfants et de leurs parents installés au coin des rues, celle des chalands qui viennent acheter une fleur pour l’offrir à ceux qu’ils aiment.
Alors, en ce 1er mai, je voulais souhaiter, pour reprendre le titre d’une chanson pleine d’espoir, « tout le bonheur du monde » à tous, mais plus particulièrement aux vendeurs de muguet qui viennent nous offrir un peu de bonheur et à tous ceux qui malgré tout travaillent aujourd’hui pour permettre aux autres de profiter de cette journée de repos.