Je vous communique une dépèche AFP sortie ce jour qui fait état de la candidature, de plus en plus plausible, de Jean-Louis Borloo à la Présidentielle de 2012.
Le Parti radical prépare une éventuelle candidature Borloo pour 2012 – Papier d angle, Prev
Par Pierre ROCHICCIOLI
PARIS, 1 juillet 2010 (AFP) – Le Parti radical, membre de l’UMP, prépare l’éventuelle candidature de son président Jean-Louis Borloo à la présidentielle pour ramener l’électorat centriste dans le giron de la majorité.
« L’idée, c’est de proposer une alternative au candidat de l’UMP, sans pour autant se situer dans l’opposition », a expliqué jeudi à la presse Serge Lepeltier premier vice-président délégué et porte-parole du parti.
« Le socle électoral de l’UMP est suffisant pour passer le premier tour mais il ne peut lui permettre de gagner au second sans l’apport d’une autre sensibilité, celle des centristes, avec laquelle il pourrait passer un accord de second tour », a-t-il précisé.
Le comité exécutif du Parti radical s’est déjà prononcé fin mai en faveur de la candidature de son président pour 2012. Il a également établi un « programme d’actions » pour soutenir ce projet sur lequel un congrès extraordinaire sera amené à se prononcer en mai 2011.
Mercredi, M. Borloo est sorti de sa réserve pour adresser un message aux centristes : « Je suis venu leur dire, visez haut, tapez haut », a-t-il expliqué à l’AFP à l’issue de la première rencontre des « états généraux des centristes de l’UMP » à laquelle participaient des centristes d’autres courants dont Jean Arthuis (Alliance centriste) et Charles de Courson (Nouveau centre).
« Si vous avez besoin d’un coup de main, je suis prêt, mais pas pour reconstruire des boutiques du 20e siècle », a-t-il expliqué à l’adresse des nostalgiques de l’ex-UDF.
« Il faudra aller vers une maison commune » et « il faudra un leadership », a-t-il expliqué sans exclure son implication personnelle : « pourquoi pas, on verra. A condition que l’on ne triche pas », a-t-il dit.
Le très populaire ministre de l’Environnement est souvent présenté dans le microcosme politique comme le seul à droite capable de ramener dans le camp présidentiel l’électorat centriste qui s’était porté sur François Bayrou en 2007 (18,5%).
En juin, un sondage Opinionway le plaçait en tête des candidats centristes pour 2012 (30%), devant François Bayrou (29%) et Hervé Morin (16%).
Le président Sarkozy s’est clairement opposé à la candidature de son ministre de la Défense, Hervé Morin, qui a cependant confirmé son projet présidentiel lors du dernier congrès de son parti le 13 juin à Tours.
Mais la secrétaire d’Etat Valérie Létard, membre du NC, a jeté un pavé dans la mare en expliquant que M. Borloo ferait un meilleur candidat que M. Morin en 2012.
« Le report des électeurs centristes vers l’UMP se fait de moins en moins et l’on sait que les résultats du 1er tour impactent l’attitude des électeurs au second », fait valoir le député Laurent Hénart, secrétaire général du Parti radical.
Autrement dit, les électeurs qui se seront tournés vers la gauche ou vers les écologistes au 1er tour ne reviendront pas à droite au second. Alors, autant faire en sorte qu’ils puissent exprimer leur mécontentement dans un parti ami, décrypte un valoisien.
« Le président Sarkozy pense que Morin va lui enlever des voix mais Borloo couvre un espace plus large », fait valoir M. Lepeltier qui note également les bonnes relations de M. Borloo avec M. Bayrou dont il a été le directeur de campagne à la présidentielle de 2002.
Pour exister, « la candidature Borloo ne doit pas être seulement une candidature radicale mais celle d’un grand pôle républicain, social et écologiste ». « Ce sera une vraie candidature car Jean-Louis a une vraie vision de la société française », explique M. Lepeltier.
« Si Jean-Louis décide d’être candidat, il se consacrera uniquement à cette candidature », précise M. Hénart