Ainsi qu’elle s’y était engagée lors de la campagne, Valérie Pécresse a, dès la 1ère séance publique qui s’est tenue aujourd’hui et se poursuivra demain, parmi d’autres délibérations essentielles (bouclier de sécurité, charte d’éthique, suppression de la réduction tarifaire dans les transports pour les étrangers en situation irrégulière…), proposé et fait voter le principe du déménagement du siège de la région du 7ème arrondissement de Paris à un lieu à déterminer situé de l’autre côté du périphérique.
Lors de la discussion générale, j’ai eu l’honneur d’intervenir pour le groupe UDI, intervention que je vous communique ci-dessous.
« Madame la Présidente, mes chers collègues,
C’est avec plaisir que le groupe UDI constate que dès cette 1ère séance, vous vous engagez sur la réalisation de l’un de vos engagements de campagne.
Pour rebondir sur les propos du FN, j’aurai tendance à dire que nous tiendrons même les promesses non tenues de nos prédécesseurs, ce qui devrait les réjouir et non les inciter à la polémique ou à la crainte, puisque Jean-Paul Huchon s’était engagé sur cette question mais n’avais jamais rien fait si ce n’est des études coûteuses qui n’aboutirent à aucun résultats concrets.
Cette volonté de tenir vos, vos, nos engagements et d’entamer ce travail dès les 1ers jours de votre présidence est tout à votre honneur et confirme qu’en mettant en adéquation vos actes à vos promesses, vous faites honneur à l’institution que vous dirigez et à l’engagement politique que nous partageons.
Ceci étant dit, si notre groupe est naturellement favorable à ce déménagement des services, il est à notre sens essentiel que le travail qui va être fait respecte deux impératif qui doivent conditionner la mise en œuvre de ce projet.
Le 1er de ces impératifs touche à la forme et à la manière.
Il ne s’agit pas d’un point anecdotique car tant de grands projets ont échoués, non en raison de leurs finalités, mais parce qu’ils n’avaient pas été acceptés par les personnes concernées.
Il n’est pour nous pas possible qu’un tel projet se fasse sans le personnel qui fait vivre notre institution et je rassure nos collègues de gauche, cela n’est absolument pas dans nos intentions.
Ainsi, au-delà des simples informations légales aux organismes paritaires, nous souhaitons qu’un véritable travail puisse être mené avec le personnel régional afin que ce projet puisse être vécu comme une co-construction, une ambition partagée, accompagnée si besoin est, de mesures d ‘accompagnement social.
C est dans cette logique et parce que vous avez pour la 1ère fois souhaité nommer une conseillère spéciale au dialogue social, ce qui est encore une novation et est à votre honneur, que nous souhaiterions que Béatrice de Lavalette à qui vous avez confié cette mission soit impliquée dans ce projet aux côtés de notre collègue Thierry Meignen
Le 2nd impératif tient aux économies auxquelles il est important que notre région s’astreigne, tant par soucis d’exemplarité, que par besoin de dégager les marges de manœuvres dont nous auront besoin pour tenir nos engagements.
Nous souhaitons donc tout d’abord que les précédentes études, réalisées et payées par la précédente majorité, puissent être prises ne compte car il doit bien y avoir dedans des éléments utiles de nature à nourrir notre réflexion, même si elles n’avaient jamais été suivies d’effets.
A ce titre, nous souhaiterions qu’elles puissent être communiquées par l’administration au groupes politiques.
Mais au-delà, parce que nous pensons que par essence même le pragmatisme et le bon sens doivent toujours prévaloir sur le dogmatisme, nous souhaitons que puisse être présenté dans les semaines qui viennent, un état comparatif précis à 20 ans des coûts pour la région entre l’occupation de ses actuels locaux et ceux qui seront proposés.
Car au fond, au-delà des questions d’emplacement de notre siège, de fonctionnalité ou d’efficiences de conditions de travail pour les services et les élus, questions qui, pour importantes qu’elles puissent être, ne concernent que la structure elle même et ceux qui y vivent, la seule question qui intéresse les franciliens est celle du coût, celle des économies que nous allons réaliser grâce à ce déménagement que nous souhaitons tous, que souhaitent le franciliens et pour lequel ils ont voté en décembre dernier, et c’est sur ces seuls éléments objectifs que nous pourrons emporter l’adhésion finale des habitants de notre région ».