En tant que membre de la commission environnement et aménagement du territoire, j’ai eu le plaisir d’intervenir tard dans la nuit du lundi 23 au mardi 24 janvier, pour le groupe UDI sur l’annexe 11 du budget francilien pour 2017, c’est à dire sur le budget de l’Ile-de-France pour l’environnement et l’énergie.
Voici le verbatim de mon intervention :
« Madame la Présidente,
Madame la Vice-Présidente,
En nous confiant, voici désormais plus d’un an, la responsabilité de ce conseil régional, les Franciliens nous ont donné, en matière d’environnement, un mandat à la fois clair, fort et ambitieux, celui de faire en six ans de l’Ile-de-France l’une des premières sinon la première écorégion d’Europe.
A l’heure où nous parlons, et si le chemin qui reste devant nous est encore long, d’autant plus long du reste que le bilan de nos prédécesseurs en la matière est faible, ce budget 2017 constitue à n’en pas douter une bonne nouvelle pour les Franciliens mais c’est surtout à nos yeux un acte fort d’engagement politique qui, nous l’espérons, fera date au sein de notre institution.
Il y a d’abord ce que disent les chiffres. Avec, au titre de la section d’investissement 86 millions d’euros d’autorisations de programme et 77 millions de crédits de paiement, ces crédits connaissent comparés avec l’enveloppe votée en avril dernier une hausse spectaculaire, de l’ordre du tiers. Certes, cette hausse est d’autant plus manifeste que nous sortons aujourd’hui d’une année de transition pour la politique environnementale de la région mais c’est aussi pour nous tout l’intérêt de l’exercice auquel vous avez, Madame la Vice-Présidente, chère Chantal JOUANNO, pris le temps de vous livrer au cours des derniers mois.
Car il y a au fond deux écoles, celle qui consiste à s’abriter derrière des chiffres flatteurs en augmentant mécaniquement des lignes de crédit, une méthode qui est au passage d’autant plus risquée que la précédente majorité n’avait que peu l’habitude, et c’est un euphémisme, d’honorer sa parole en matière budgétaire, et il y a la voie que nous avons choisie, qui consiste à prendre le temps de construire une politique et des outils répondant précisément aux besoins du terrain, en gardant à l’esprit que chaque euro dépensé se doit avant tout d’être un euro utile pour les Franciliens et, dans le cas présent, pour l’environnement.
Il en va ainsi de notre politique pour la qualité de l’air, qui connaîtra en 2017 sa première véritable année d’application. Il faut d’abord le rappeler, la pollution de l’air tue, et en la matière, l’actualité récente nous en a apporté plus d’une fois la démonstration, la situation de l’Ile-de-France procède désormais de l’urgence sanitaire. Avec le Plan Air dont la déclinaison irrigue au plan comptable bien d’autres budgets que cette seule annexe environnement, notre conseil régional s’est donné les moyens d’agir concrètement pour une limitation de nos émissions, que ce soit par l’aide au renouvellement des équipements de chauffage au bois, la réduction de notre parc de bus diesel, la construction de parkings relais aux abords des gares ou encore et sans prétendre à l’exhaustivité, l’incitation au remplacement des véhicules utilitaires les plus anciens. C’est là aussi tout le sens de cette nouvelle écologie que nous évoquions lors de la campagne, c’est-à-dire une écologie plus incitative que punitive qui, plutôt que fermer de manière unilatérale et au risque d’effets contre-productifs un axe routier d’intérêt régional, fait le choix de l’exemplarité et plus encore celui de s’appuyer sur la volonté qu’ont nombre de Franciliens de changer leurs comportements et de contribuer, pour peu que nous leur facilitions la tâche, à la réduction de nos émissions.
Le second acte fort de ce projet de budget tient sans conteste à l’augmentation de nos investissements en faveur des énergies renouvelables avec 22 millions d’euros d’autorisations de programme et 7,4 millions en crédits de paiement, soit près du double de l’enveloppe votée en 2016. Concrètement, ces crédits nous permettront de soutenir, en lien avec l’ADEME, le développement de ces énergies dans l’ensemble des territoires franciliens, mais aussi plus spécifiquement celui des réseaux de chaleur, indispensables pour mobiliser à une grande échelle des énergies telles que celle issue de la biomasse ou encore de la géothermie. Là encore, ce sont donc des actes concrets qui viennent répondre à l’ambition des objectifs que nous nous sommes fixés en début de mandature.
Je veux enfin évoquer notre politique en matière de déchets, pour saluer d’abord le succès du fonds propreté que nous avons mis en place afin de lutter contre les dépôts sauvages qui jusqu’alors se multipliaient aux abords de nos routes ou de nos forêts, et dont la dotation sera doublée cette année afin de pouvoir répondre à l’ampleur des demandes qui se sont faites jour, pour me réjouir aussi de l’amplification, avec ces 4 750 000 euros de crédits de paiement au titre de 2017, de notre engagement en faveur du zéro déchet, que ce soit par le soutien aux filières de réutilisation des déchets ou par l’ouverture de nouveaux points de collecte. Une nouvelle fois, et comme j’ai déjà eu l’occasion de l’évoquer ici-même, le retard dont nous avons hérité de nos prédécesseurs est important mais notre potentiel, lui, est immense. A nous donc, de nous saisir pleinement de cette compétence que nous a confiée le législateur, à nous aussi de mobiliser efficacement l’ensemble de nos partenaires autour de cet objectif du zéro déchet.
Madame la Présidente, Madame la Vice-Présidente, après une année de transition, et en réalité de reconstruction de notre politique environnementale, ce budget constitue aujourd’hui une première traduction aussi fidèle qu’ambitieuse des engagements pris collectivement devant les Franciliens, c’est pourquoi vous pourrez une nouvelle fois compter sur le total soutien du groupe UDI ».