De ce point de vue François Rebsamen, sénateur-maire PS de Dijon résume a lui seul l’ensemble des interventions de ceux qui ne se retrouvent pas dans le Fillon nouveau ou Fillon III qui a précédé de quelques heures le beaujolais nouveau : « Je pense que le Premier ministre, ce sera le même, ce sera Nicolas Sarkozy ».
Peut être est-ce l’impression sitcom télévisuelle ou feuilleton littéraire du début du siècle dernier qui retient l’attention. C’est en tout cas l’avis de Cécile Duflot qui estimait que « C’est l’épisode 125 du feuilleton. On attend l’épisode 126. C’est une histoire avec tellement d’épisodes que l’on a perdu le sens de ce que c’était un gouvernement ».
Non, le Gouvernement Fillon III, marque surtout la revanche d’un Premier Ministre qui semble enfin affirmer son autorité face à un Président jusque là tout puissant, omniprésent, un Premier Ministre qui semble enfin vouloir s’affirmer et que Fadela Amara qualifie « Bourgeois de la Sarthe » et Yves Jégo de « pitbull à la tête de Snoopy ».
De quoi donner raison à Olivier Besancenot qui estime que « A droite, en ce moment, c’est un peu le bordel et ça, c’est bon à prendre » ?
Même pas, car curieusement, face à la faiblesse actuelle d’un exécutif auquel ce changement de Gouvernement ne devrait pas permettre de connaître un nouvel état de grâce, l’opposition ne gagne absolument pas en crédibilité !
Il faut dire qu’ailleurs, l’herbe n’est pas plus verte.
A l’extrême droite, la guerre de succession est ouverte entre la Le Pen family et la bande à Gollnisch…
Verbatim : « C’est un taliban hystérique » dit Jean-Marie Le Pen du directeur de l’hebdomadaire d’extrême droite Rivarol, Jérôme Bourbon, qui a multiplié les écrits contre Marine Le Pen pour aider son rival.
A gauche aussi, les division sont légion.
« Les socialistes se foutent de notre gueule! » dit Jean-Michel Baylet, le Président du PRG, furieux que le PS ne réserve aux radicaux de gauche qu’un seul siège aux sénatoriales, en cas d’alliance.
En interne au PS, ça chauffe aussi.
Amabilités.
Lorsque François Rebsamen parle de Benoît Hamon, le Porte Parole de son parti et de ses propositions sur l’égalité réelle, c’est pour indiquer que « C’est bien beau d’avoir une sorte de concours Lépine des propositions pour l’égalité réelle, mais la réalité, c’est qu’il faut ordonner, prioriser ses propres priorités (…) je pense qu’il a une vision quelque peu étatiste et simpliste de la société ».
Quand à l’inénarrable Jean-Luc Mélenchon, celui là même qui est qualifié de « Le Pen de gauche » par Jean-Paul Huchon, il déclare de lui même désormais « je suis le bruit et la fureur, le tumulte et le fracas ».
Je ne sais pas ce qu’il a pris, mais visiblement, ça devait être du costaud…
Aller, petit détour à l’étranger pour finir, chez notre ami le droit de l’hommiste Président Iranien Mahmoud Ahmadinejad qui déclarait à propos des discussions sur son programme nucléaire controversé « Toute main tendue avec honnêteté sera acceptée par les Iraniens, mais si elle est tendue avec duplicité et conspiration, les Iraniens la couperont, comme toujours ».
Une parole d’expert.
Et puis en Allemagne avec cette curieuse proposition de la jeune auteure allemande Charlotte Roche au président Christian Wulff pour qu’il mette son veto à la loi sur le prolongement de durée de vie des centrales nucléaires : « Je propose de coucher avec lui s’il ne signe pas la loi ».
Question à 100 sous : quelle est la responsable de gauche qui à fait la même proposition à Nicolas Sarkozy pour qu’il promulgue aussi vite la loi portant réforme des retraites ?