Guaino – Guedj : Boulette de l’AFP ?

Le débat pour le moins mouvementé qui a eu lieu sur france 3 Ile-de-France entre Henri Guaino et Jérôme Guedj et qui fait le buzz depuis hier m’a profondément interpellé.

Pas en raison de la véhémence du ton.

Ce n’est ni la première ni la dernière fois qu’un homme politique s’emporte lors d’un débat lorsqu’il se sent provoqué par un contradicteur dont le seul regard comporte un niveau de haine et de mépris infiniment plus violent que pourrait l’être telle ou telle parole.

Alors si certains, jouant les vierges effarouchées feront les gorges chaudes de cela, oubliant toutes les fois ou ce sont tel ou tel champion de leurs camps qui aura fait de même, je trouve cela plutôt sain que quelques uns gardent encore une capacité d’indignation, de colère face à ce qu’ils trouvent injuste.

Ils sont tellement nombreux à ne plus s’émouvoir de rien…

Par contre, ce qui m’a profondément choqué mais dont personne n’a parlé, c’est la dépèche AFP parue hier et que je vous communique à la fin de ce post.

En effet, l’Agence France Presse est de par sa nature même censée fournir aux différentes rédactions une information neutre, factuelle que ces dernières pourront, en fonction de leurs choix et de leurs lignes éditoriales reprendre telles quelles ou au contraire interpréter et donc y apporter un éclairage politique.

Il se touve qu’hier l’AFP est, à mon sens, sortie de son devoir de neutralité en portant un jugement de valeur sur la personne même d’Henri Guaino sur lequel elle écrit qu’il est « connu pour avoir la tête prêt du bonnet ».

Je trouve cet écrit, qui ne m’aurait pas choqué dans Libé ou l’Huma particulièrement choquant de la part d’une agence de presse qui gagnerait à s’excuser auprès de Monsieur Guaino…

A chacun de juger !

« C’est insupportable à la fin ! »: Guaino s’emporte sur France 3 IdF

PARIS, 25 février 2012 (AFP) – Henri Guaino, conseiller spécial du président Nicolas Sarkozy, s’est emporté en direct samedi lors d’un débat télévisé avec un élu socialiste, tapant sur la table et lui lançant : « taisez-vous, c’est insupportable à la fin ! ».

Sur France 3 Ile-de-France, M. Guaino, connu pour avoir la tête près du bonnet, était confronté à Jérôme Guedj, président PS du Conseil général de l’Essonne, lors de l‘émission « La voix est libre ».

Les deux hommes avaient été conviés parce qu’ils avaient été tous deux membres du conseil d’administration de la Fondation Marc Bloch, centre de réflexion sur les valeurs républicaines, et l’animateur Jean-Jacques Cros avait espéré un dialogue entre « républicains des deux rives ». On en a été loin.
Dans la première moitié de l’émission, M. Guaino a pris la mouche quand son contradicteur a parlé de « débat délétère », « indigne » sur l’identité nationale. « Si vous répétez indigne, on va arrêter là », a tranché le conseiller élyséen. « Je ne viens pas sur des plateaux pour me faire insulter ». « Si je vous traite de sale con, ça va vous plaire ? », a-t-il demandé, alors que la conversation virait au brouhaha.

Jean-Jacques Cros a tenter de réclamer « un tout petit peu de sérénité ». L’édition du journal à la mi-journée a refroidi la température. Mais à la reprise du débat, M. Guaino a à nouveau élevé la voix.

« Mais c’est insupportable à la fin, je peux parler oui ? » a-t-il crié, tapant sur la table. « Taisez-vous, vous avez assez parlé ! ».

« Il faut prendre quelques jours de repos, on va vous mettre en vacances dans quelques mois », a glissé l’élu socialiste.

« Soit il me laisse parler, soit je m’en vais », a poursuivi le conseiller élyséen, exaspéré.

« Faut rester zen, M. Guaino », a poursuivi le socialiste. « Je ne suis pas zen avec quelqu’un avec qui on ne peut pas discuter », a répondu M. Guaino.

A un moment, l’élu de l’Essonne a regretté que le conseiller de Nicolas Sarkozy n’ait pas montré la même agressivité vis-à-vis de Marine Le Pen à laquelle il avait été opposé jeudi soir. M. Guedj a eu alors « l’impression d’assister à un entretien d’embauche ».

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