Ce qui me plait tout particulièrement dans les grandes polémiques entretenues par la gauche Française, que ce soit aux niveau national ou local, c’est la géométrie variable des jugements portés selon où se trouve son intérêt du moment.
Dernier exemple en date qui m’a particulièrement amusé : l’élection présidentielle Brésilienne qui a vu Dilma Roussef élue à la Présidence pour succéder à Lula.
Dimanche, dès l’annonce de cette élection, toute la gauche Française et bien penssante y est allée de ses félicitations et les blogs poliques se sont jettés sur cette « bonne nouvelle » comme la vérole sur la bas clergé, comme si c’était sainte Ségolène qui avait enfin été élue…
Pourtant, en regardant les images de ma chaine d’info préférée, un détail a attiré mon attention.
Un détail qui choque la gauche Française en France mais qui ne la choque pas lorsque cela se passe au Brésil et que la candidate de sa sensibilité gagne les élections, détail qui curieusement n’a été dénoncé par aucun des groupuscules rétrogrades complaisament agités dans notre pays par quelques élus, généralement verts ou PCF, parfois PS…
Sur le reportage précédement indiqué, des électeurs étaient montrés en train de voter… avec des machines à voter !
Ô rage, ô désespoir, ô machine ennemie, qu’Europe Ecologie n’a donc tant vécu que pour cette infamie ?
La République Brésilienne, l’une des plus grandes démocraties du monde, est l’un des exemples les plus spectaculaires d’utilisation du vote électronique depuis… 1966 !
La semaine dernière, plus de 106 millions d’électeurs, soit un taux de participation de 78% au second tour, ont voté avec une machine électronique sans que personne n’émette de doutes sur la sincérité du scrutin.
187 observateurs étrangers, venus de 45 pays ont scruté ces élections.
Lorsque l’on voit a quel point les opposants Français au vote électronique ont été discrets au cours de cette campagne, vraiment, on se dit que sur le vote électronique comme sur bien d’autres sujets, la vérité est ailleurs…
Effectivement, l’usage des machines à voter au Brésil est témoigne d’une conception dévoyée de la démocratie.
Tout est dit dans le mot « scrutin », synonyme d’élection : « scrutin » vient du latin scrutinium, action de fouiller, qui a donné aussi le mot « scruter » dont les synonymes sont regarder, examiner, inspecter, observer.
La transparence s’entend dans le monde réel (et non dans le monde virtuel). C’est la garantie que les scrutateurs pourront s’assurer directement (sans intermédiaire) que les élections se déroulent bien.
La transparence permet aux électeurs d’avoir confiance dans le système électoral, et c’est la confiance des électeurs dans le système électoral qui garantit la légitimité des élus.
voir http://www.ordinateurs-de-vote.org/Breve-histoire-du-vote.html, malheureusement toujours d’actualité.