Encore une minute Monsieur le bourreau… C’est bien l’impression que donne aujourd’hui le Président du Conseil Général de l’Essonne et nouveau Député, Jérôme Guedj.
En effet, le Président militant, après avoir milité contre le cumul des mandats lorsqu’il n’était pas concerné trouve aujourd’hui que son parti lui remémore ses engagements la pilule un peu dure à avaler.
C’est pourquoi, ne doutant de rien, alors que nombre de ses amis attendent d’un air gourmand sa démission de la présidence du Conseil Général, autant d’ailleurs dans l’espoir de prendre sa place que dans celui revenir vers un mode de gestion plus consensuel, moins conditionné aux effets d’annonces et aux distributions de bons et mauvais points, il prend aujourd’hui la plume pour demander pitié à la direction.
D’ou cette dépèche AFP qui vient de tomber :
Cumul des mandats pour les suppléants: un élu interpelle la direction du PS
EVRY, 24 sept 2012 (AFP) – Touché par le cumul des mandats, le président (PS) du Conseil général de l’Essonne, Jérôme Guedj, député depuis la nomination au gouvernement de François Lamy, a interpellé lundi le PS sur les règles du non-cumul pour les suppléants, et annoncé qu’il renonçait à ses indemnités de président.
Le président du Conseil Général de l’Essonne depuis 2011 a annoncé lundi, sur son blog, sa décision, pour « ne pas cumuler (ses) indemnités (…), de renoncer à (son) indemnité de Président du Conseil général et de la fixer au niveau de celle d’un conseiller général membre de la Commission permanente ».
Par ailleurs Jérôme Guedj, suppléant de François Lamy depuis 1997, a interpellé le Premier secrétaire du PS par intérim Harlem Désir, lui demandant de définir les règles de non-cumul des mandats s’appliquant pour les élus suppléants de députés devenus ministres.
Il s’agit, souligne-t-il, d’un « cumul particulier puisque potentiellement temporaire: à tout moment, le ministre peut redevenir député », et déplore que « cette réversibilité n’existe pas pour son suppléant (…): rien ne garantit juridiquement qu’il retrouve cette fonction en pareilles circonstances ».
« Dans ce cas, l’élu vertueux qui s’applique la règle du non-cumul n’est pas assuré de retrouver le mandat exécutif qu’il a quitté volontairement pour assurer exclusivement le mandat de député ».
L’élu indique également avoir alerté la commission présidée par Lionel Jospin, « pour que cette question particulière soit prise en compte à l’avenir dans le cadre de la future loi sur le non cumul des mandats ».
Le texte sur le non-cumul des mandats des parlementaires devrait être présenté vers la fin de l’année en Conseil des ministres pour examen au Parlement au premier trimestre de 2013.
Il sera présenté après les conclusions, début novembre, de la commission Jospin sur la rénovation de la vie politique, qui doit se prononcer entre autres sur le non-cumul des mandats.