Les élections départementales qui auront lieu les 22 et 29 mars prochain constituent une chance unique pour la droite et le centre, depuis 1998 et bientôt 17 années de gestion par le parti socialiste et ses alliés du parti communiste, du parti de gauche et d’EELV de reconquérir le Conseil Général de l’Essonne.
Il y a encore un an, ceci était hautement improbable au vu du redécoupage électoral, pour ne pas dire du « charcutage » tant celui-ci a été fait de manière politicienne à l’occasion du changement de mode d’élection des conseillers généraux (devenus au passage des conseillers départementaux) garantissant une majorité au parti socialiste pour « les 2 siècles à venir » comme certains élus de ce parti se plaisaient à le dire.
C’était sans compter sur la vague bleue des élections municipales qui a vu un grand nombre de communes jusqu’à maintenant détenues par le parti socialiste et ses alliés tomber et permettre ainsi à l’actuelle opposition d’envisager de manière crédible et réaliste de battre la majorité sortante conduite par Jérôme Guedj.
Bilan gouvernemental désastreux de la gauche, faillite des politiques publiques menées par le conseil général qui n’ont cessé de se réduire malgré une explosion de la dette et une augmentation forte de l’impôt depuis 18 ans, action politique principalement centrée sur des communications à visées personnelles d’un homme se rêvant un destin national… le contexte politique est objectivement favorable pour nos candidats.
Il s’avère d’autant plus favorable que dans 90 % des 21 cantons essonniens, les candidats investis par l’UDI et l’UMP seront des candidats uniques de la droite et du centre alors que la gauche devrait partir divisée dans un très grand nombre de cantons.
Ceci étant il convient de ne pas crier victoire avant l’heure.
Le petit effet positif en terme d’image enregistré par le gouvernement et le Président de la République suite à leur gestion sans fautes, il faut bien le reconnaître, des attentats du mois de janvier, le très mauvais ressenti dans l’opinion du retour de Nicolas Sarkozy qui reste mal aimé de beaucoup de Français et la lutte acharnée que vont mener Monsieur Guedj et ses candidats pour essayer de conserver leurs petits pouvoirs rendront ces élections plus dures que l’on ne peut l’imaginer.
Elle le seront d’autant plus que les citoyens ne se reconnaissent pas dans ces nouveaux cantons, complètement artificiels, et qu’ils n’ont bien souvent pas intégré les modalités et les subtilités du nouveau mode de scrutin imposé par les stratèges de la rue de Solférino.
Dans ce contexte, avec une abstention particulièrement forte, une poussée du Front National attendue qui devrait lui permettre de participer au 2nd tour dans une majorité de cantons, il y a fort à parier que celui qui remportera le scrutin de mars en Essonne sera celui qui aura su, le mieux, mobiliser son propre camps…