Hier, la Préfecture de Police de Paris a décidé d’interdire l’apéro géant « saucisson-pinard » qui avait été lancé sur internet par un groupuscule d’extrême droite dans le quartier parisien de la Goutte-d’Or.
Cette initiative construite sur la mode des apéros géants facebook (qui ont eux aussi parfois dérapés) avait été délibérement lancé dans un quartier parisien qui compte une forte population musulmane.
Que cherchaient ses auteurs ?
A imposer une vision étroite de ce que devrait, à leur sens, être la France : celle ou l’on mange du porc et ou l’on boit de l’alcool ? Celle du beauf de Cabu ?
A essayer de créer encore plus de d’antagonismes, pour ne pas dire parfois de haines et de xénophobie entre les communautés qui vivent dans ce quartier ?
A stigmatiser une population, souvent tout aussi française qu’eux, mais qui a, à leurs yeux, le grave tort de ne pas avoir la même origine, la même couleur ou la même religion ?
A créer un relent de nationalisme auprès de tous les paumés qui devant leurs télévisions se seraient empressés de dire : « on est plus en France » ?
Quand un pays commence à laisser ses extrêmes s’en prendre de la sorte à une communauté, qu’elle soit ethnique ou religieuse, alors, c’est que le pays va mal.
L’histoire montre que partout ou il y en a eu, ce type de rassemblement, qui n’a pour but que de moquer, de caricaturer, de présenter comme insuportable un groupe social en raison même de ce qu’il est, n’a conduit qu’à la violence et à la destruction…