Avant toute chose, je me dois de préciser, pour que ce que je vais écrire ne soit pas mal interprété, que je considère que la filière nucléaire a été et est encore probablement une chance pour notre pays en cela qu’elle est venue compenser la faiblesse de nos ressources énergetiques naturelles et permettre aux Français de bénéficier d’une énergie beaucoup moins chère que si elle n’avait pas existée.
Pour autant, je suis en colère et j’ai peur !
En colère parce que depuis 9 mois, depuis l’accident nucléaire de Fukushima, le Ministre de l’Industrie et le Président d’EDF nous ont expliqué que nos centrales étaient sûres et qu’ils nous ont menti comme vient de le prouver Greenpeace !
J’ai peur parce que si quelques membres de Greenpeace ont pu s’introduire, sans violences, dans la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine à seulement 95 km de Paris, allant jusqu’à escalader le réacteur et que d’autres ont semble-t-il réussi à entrer dans d’autres centrales, cela signifie que n’importe quel groupe terroriste pourrait en faire de même avec d’autres conséquences que celles d’ouvrir un tolé médiatique…
Face à cela, deux choses s’imposent :
- La plus importante : repenser en urgence la totalité des critères de sécurisation de nos centrales.
- La plus symbolique : Faire ce qui se ferait dans n’importe quelle démocratie de ce nom, voir le Ministre de l’Industrie Eric Besson et le PDG d’EDF Henri Proglio remettre leur démission dans la journée au Président de la République.