Semaine chargée sur le front des retraites ou l’ébranlement du dogme, somme toute assez artificiel, de la retraite à 60 ans vacille et créée l’agitation auprès des syndicats et des partis politiques. Agitation riche en petites phrases et grandes amabilités…
Ouverture du ban avec Nathalie Kosciusko-Morizet qui disait à propos du PS « En ce moment, c’est le parti des bénis non non sur les retraites ».
15 ans après que Lionel Jospin était représenté en « yoyo au pays de oui oui » par les guignols de l’info, je trouve l’image assez croustillante.
Vous connaissiez sans doute le double effet kiss cool ? Et bien les syndicats nous promettent maintenant le double effet ki bloc : « C’est comme un rasoir à deux lames: il y a une première lame aujourd’hui et il y en aura une deuxième dans trois semaines », disait ainsi le leader de FO, Jean-Claude Mailly, à propos de la journée d’action du 27 mai boudée par son syndicat qui organise son propre rassemblement le 15 juin.
A quand une publicité pour Gilette avec FO à la réalisation ?
Syndicats toujours avec cette fois Le leader de la CFDT, François Chérèque, qui juge que « Le gouvernement est en train de faire une réforme pour cadres supérieurs! »…
Hélas pour moi, je ne dois pas être un cadre assez supérieur, pour m’en rendre compte… vanitas vanitatum omnia vanitas !
Retraites toujours avec l’inénarrable Jean-Luc Mélenchon, sans qui cette chronique perdrait de son sel, qui estimait en rebondissant sur des propos d’Eric Woerth « Je préfère que Martine Aubry se mélenchonise plutôt qu’elle se strauss-khanise » avant de déclarer plus tard « Si je gagne en 2012, je veux dire si le Front de gauche gagne en 2012, oui il y aura la retraite à 60 ans »…
Comme quoi, la retraite à 60 ans a du plomb dans l’aile !
Mélenchon encore qui dans son marathon présidentiel s’en prend à Dominique Strauss-Kahn, l’un de ses rivaux potentiel à la présidentielle qu’il étrille avec joie.
Ainsi, pour lui, DSK est « en train d’asphyxier l’économie mondiale (…). (DSK) nous a ramenés, avec son petit sourire et ses airs tranquilles, à la situation de 1923, c’est-à-dire où, à l’époque, on a fait du protectionnisme et l’économie s’est contractée ».
Je ne sais pas si c’est l’effet recherché, mais encore un effort de sa part et Nicolas Sarkozy n’aura plus rien à faire pour décrédibiliser le meilleur candidat de la gauche !
Enfin, un détour à l’étranger avant de nous quitter avec Diego Maradona tout d’abord, le très haut en couleur et fort en verbe sélectionneur Argentin qui déclarait en faisant référence à l’obélisque qui trône au milieu de la plus grande avenue de Buenos Aires : « Si nous gagnons le Mondial, je me fous à poil sur l’Obélisque »…
Pourvu qu’il ne gagne pas, en France, ça pourrait donner des idées au bibendum Michelin !
Enfin, cela faisait longtemps, une Berlusconade des grands jours cette semaine. Lors d’une réunion de l’OCDE. En citant les carnets de Mussolini, Berlusconi a ainsi affirmé : « J’ose vous citer une phrase de celui qui était considéré comme un grand dictateur : « on dit que j’ai le pouvoir, mais je n’ai aucun pouvoir, peut-être les hiérarques l’ont, mais pas moi. Je peux seulement demander à mon cheval d’aller à droite ou à gauche, rien d’autre. » La même chose m’arrive à moi ».