Lundi 22 juin dernier avait lieu la dernière séance du Conseil Général à laquelle devait participer Christian Schoettl, déclaré inéligible suite à un retard de quelques minutes dans le dépôt de ses comptes de campagne suite au dernier renouvellement cantonal de mars 2008.
Bien que cette séance se soit tenue en l’absence de l’intéressé qui ne voulait pas courir le risque de se voir interdire le droit de siéger dans l’hémicycle en fonction des interprétations juridiques liées à la date de prise d’effet de son invalidation, force est de constater qu’il cristallisa une partie des débats ou plutôt des polémiques.
En effet, suite à son invalidation, Christian Schoettl a décidé de soutenir la candidature de l’un de ses fils pour essayer de lui succéder.
Cette décision a constitué un nouveau sujet de discorde entre deux « amis » de longue date : lui et Jérôme Guedj, Conseiller Général de Massy, Vice-Président de l’Assemblée et Président du groupe socialiste au département.
Verbatim :
Christian Schoettl à propos de Jérôme Guedj dans un papier du 12 juin sur son blog après que ce dernier ait fait un communiqué de presse se réjouissant de son départ et critiquant le choix de son successeur :
« Autant vous dire que les trépignassions d’un petit voyou massicois qui adresse frénétiquement des communiqués de presse aux journalistes a propos de mon invalidation me font jubiler ».
« Il y a ceux dont les parents ont trahis la France en Algérie et qui, eux-mêmes, ont trahi Jean-Luc Mélenchon au nom de leur ambition, qui trahiront leur parole a chaque fois que nécessaire ».
Christian Schoettl dans un courrier d’au revoir remis au Conseillers Généraux toujours à propos du même Jérôme Guedj :
« Il s’avilie, il signe là une vision veule du fonctionnement de notre démocratie (…) et dans le temps ses propres échecs, Judas n’a jamais fait carrière ».
Réponse de Jérôme Guedj à Christian Schoettl lors de la séance du Conseil Général du 22 juin 2009 :
« J’accepte d’être l’objet d’attaques de caniveau de la part de Christian Schoettl, mais je n’accepte pas qu’il mette en cause mes proches ».
« la mesquinerie, la bassesse et la méchanceté d’un élu, tombé bien bas, qui manie avec fiel l’injure, l’allusion sournoise et des pratiques dégueulasses ».
Re réponse de Christian Schoettl à Jérôme Guedj dans son blog daté du 26 juin :
« Il y a un petit bonhomme au Conseil Général a qui les choses sont arrivées trop vite et trop facilement (…) il mériterait quelques bonnes fessées ».
On le voit, cela vole haut entre les deux élus et il y a fort à parier qu’il n’iront pas passer leurs prochaines vacances ensemble.
Autre sortie remarquée lors de cette même séance du Conseil Général, celle du 1er Vice-président socialiste, Francis Chouat suite à une remarque d’un Conseiller Général de droite qui lui avait, semble-t-il, déplu : « Monsieur Echaroux n’est que le perroquet zélé de Nicolas Sarkozy qui n’y connaît que tchi aux finances des collectivités ».
Suite à cette intervention, les élus de droite ont quittés la séance et Monsieur Chouat, se rappelant peut-être qu’il mène au niveau local, certaines actions comparables à celles que mène Nicolas Sarkozy au niveau national (http://www.jean-philippe-dugoin.fr/le-conseil-general-de-l-essonne-fait-du-sarkozy-sans-le-savoir/) a finalement décidé de s’excuser de ses propos.
Pour ma part si, en tant que connaisseur du microcosme, je peux trouver ces sorties de pistes plus ou moins contrôlées amusantes, je les déplore surtout en raison de l’image de cours de récréation qu’elles donnent…
On peut ne pas être d’accord avec ses adversaires politiques, c’est même l’un des principes constitutifs de la démocratie, mais je n’aime pas que soient ainsi maniés l’injure, le mépris et l’insinuation.
Je l’aime d’autant moins lorsque cela est fait par écrit. En effet, dans le vif d’un débat, emporté par la passion, par l’énervement, il peut arriver que nos paroles dépassent nos pensées. Par contre à l’écrit, il s’agit d’un acte murement réfléchi, ce qui me rends encore plus désagréable ce type d’attaques qui ont tout de personnel et rien de politique.
Ca me rappelle les pratiques d’un ex-candidat à la mairie d’Etampes contre le maire de l’époque au début des années 80.