Michel Audiard aurait pu dire de lui qu’il ose tout.
Après avoir gelé le point d’indice des fonctionnaires depuis maintenant six ans, gel déjà entamé par son prédécesseur, le Président de la République envisage, comme par hasard à un an des élections présidentielles, de procéder à une revalorisation de 1 % des traitements des employés de la fonction publique.
Pour tout vous dire, je trouve la ficelle un peu grosse, voir même grossière, bien qu’elle ne soit pas une nouvelle.
En effet lorsque l’on regarde ce qui a pu arriver par le passé, on s’aperçoit qu’à une exception près, tous les Présidents (ou les Premier Ministres en période de cohabitation) ont procédé à une revalorisation des traitement des fonctionnaires en année pré-présidentielle…
La seule exception aura été Nicolas Sarkozy qui ne l’a pas fait avant la présidentielle de 2012.
On aurait pu penser que cette décision aurait fait école et aurait permis à l’actuel locataire de l’Élysée de s’en inspirer !
Rien n’en est…
Mais au-delà du caractère purement électoraliste de cette annonce, j’observe qu’une fois de plus, les collectivités territoriales vont être un peu plus étranglées encore par cette décision purement démagogique.
En effet pour une commune comme Mennecy, une revalorisation de 1,2 % de la masse salariale revient à une hausse de ses dépenses de l’ordre d’un peu plus de 100.000 €, soit plus de 0,5 % de son budget de fonctionnement !
Bien évidemment, cette nouvelle dépense que nous impose le Président Hollande pour financer sa future campagne électorale n’ayant été annoncé que cette semaine et le budget étant voté la semaine prochaine sur la base des documents qui ont été saisis et arrêtés depuis 15 jours, elle n’est pas incluse dans le budget et il va falloir aller chercher de quoi y faire face en réduisant encore les services fournis aux habitants…