C’est la question que l’on peut légitimement se poser à la lecture du courrier envoyé le 13 février dernier a plusieurs Maires du département par Mme Claire Robillard, Vice-présidente chargée du développement durable et solidaire, de l’écologie et de l’environnement, de la protection animale (excusez du peu…).
Dans ce courrier dont l’objet est la « Pérennisation du Centre Départemental d’Accueil Animalier » (CDAA), structure créée par le Conseil Général en 1982 et plus connue sous le nom de fourrière départementale, la Vice-présidente explique que cet établissement est déficitaire et que, comme il ne fait pas partie des compétences obligatoires du département, ce dernier envisage ni plus ni moins que de le fermer, sauf à ce que les communes ne paient à sa place…
Ainsi, après avoir expliqué que « Ou bien le Conseil Général ferme le CDAA qui n’est pas une compétence obligatoire, ou bien il maintient le CDAA en activité, avec la collaboration des communes », il est expliqué que « la participation des collectivités (…) une cote part variant entre 0,4 et 0,45 € par habitant et par an ».
Le conseil général demande donc par exemple à une commune comme Mennecy de payer plus de 6000 € pour conserver « une structure indispensable » là ou, le coût des mises en fourrière a été pour notre ville de moins de 3000 € en 2008.
Faites le calcul : 100% d’augmentation !
Ce recul des services publics est doublement scandaleux.
Non seulement, contrairement aux engagements électoraux de la majorité départementale (PS-PC-DVG) qui a été reconduite aux élections de mars 2008, le Conseil Général a augmenté ses impôts en 2008 (3,5 % et 3,9 % concernant la taxe d’habitation et la taxe foncière) et s’apprête à faire de même, voir plus en 2009. On aurait pu croire que ces hausses d’impôts permettraient à tout le moins la continuité des services publics gérés par le département.
Ensuite, le Conseil Général qui est si prompt à s’indigner à grands frais de communication (il ne semble pas que ce pôle de dépenses fasse l’objet d’une réflexion sur sa suppression) dès que le gouvernement essaye de rationaliser le fonctionnement des services de l’Etat s’apprête à faire lui-même ce qu’il juge inadmissible de la part des autres.
J’espère donc sincèrement que cette menace de fermeture sera revue et que le Conseil Général continuera à faire vivre un service qu’il gère depuis plus de 25 ans sans chercher à se défausser sur les communes qui elles, n’augmentent pas leur fiscalité.
Et puis, comment ne pas s’inquiéter de voir, en cas de fermeture de la fourrière départementale, la Vice-présidente en charge du dossier, risquer de perdre de son titre la ligne concernant la protection animale…