Clotilde Reiss : Libération et polémiques

Cette semaine, c’est avec beaucoup de joie et de soulagement que j’ai appris la libération de Clotilde Reiss, cette jeune française retenue en Iran depuis le 1er juillet 2009.

Après presque deux mois d’emprisonnement, ou elle côtoya plusieurs personnes qui ont depuis été exécutées par le régime de Téhéran, elle a enfin pu quitter l’ambassade de France, devenue pour elle une prison dorée ou elle vivait recluse depuis des mois.

Si je n’ai pas écris immédiatement lors de sa libération, alors même que j’avais été amené à publier plusieurs textes sur sa situation sur ce blog, c’est peut être parce que, inconsciemment, j’attendais de voir les réactions qui allaient être celles du microcosme politico journalistique sur sa libération.

Bien m’en a pris…

Après 24h00 de félicitations générales, sont venus les interrogations sur les éventuelles négociations, tractations, contreparties…

Puis vinrent les supputations, les insinuations, les suppositions, telle que celle d’appartenance à la DGSE de cette jeune fille lancée par un ancien de la maison qui vient comme par hasard de sortir un livre et en profite pour soigner son plan média…

Je trouve tout cela assez petit, mesquin, minable…

La seule chose vraiment importante à mes yeux est qu’une jeune française de 24 ans a pu regagner notre pays après 10 mois de ce qui n’aura été ni plus ni moins qu’une prise d’otage.

Qu’il y ait eu des négociations et des contreparties ?

C’est probable et ce serait même normal.

La libération de Ali Vakili Rad. Elle était déjà évoquée comme un élément de négociation à noël (http://www.jean-philippe-dugoin.fr/clotilde-reiss-chantage-de-noel/).

Le versement d’une amende de 230.000 €. Cette somme correspond à ce que notre pays a dû verser en août comme caution pour que Clotilde Reiss puisse sortir des oubliettes Iraniennes (http://www.jean-philippe-dugoin.fr/liberation-de-clotilde-reiss-un-racket-de-200000-e/) !

Tous les Etats du monde sont amenés à négocier lorsque leurs ressortissants sont pris en otages et une négociation ne se fait pas en sens unique.

Que le contenu de ces négociations ne soit pas rendu publiques, ne me choque pas, ce type de discussion reposant par nature sur la confidentialité et le secret.

Aujourd’hui, alors que le Gouvernement a obtenu la libération de Clotilde Reiss, seules deux choses comptent :

• Tout d’abord, la joie de cette bonne nouvelle qui constitue une victoire de la démocratie sur le totalitarisme.
• Ensuite, ne jamais oublier que le régime de Mahmoud Ahmadinejad n’a pas hésité à prendre en otage une jeune Française et qu’en ce moment, des milliers d’Iraniens croupissent au fond de geôles, parfois en attendant la mort, simplement parce qu’ils ont rêvé d’un peu de démocratie pour leur pays.

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