Je trouve absolument géniale la façon dont les verts en général et Cécile Duflot en particulier viennent d’exécuter en l’espace d’une semaine la pauvre Eva Joly qui s’était engagée en politique avec ses lunettes rouges « new age » et une naïveté des plus touchante dans un parti néo-trotskiste !
Après que la candidate ait, au nom de son parti, réclamé, clamé, déclamé, bonimenté qu’il n’y aurait aucun accord entre les verts et le PS si ce dernier ne renonçait pas à la construction déjà largement avancée de l’EPR, après trois jours de tergiversations, deux échanges de courriers et un coup de fil d’Eriva au staff de François Hollande, Cécile Duflot s’est empressée de trahir la parole de la candidate en échange d’une circonscription acquise à la gauche à Paris, prouvant au passage que l’on peut être révolutionnaire de salon et s’inscrire dans une vieille tradition royaliste qui depuis Henri IV veut que « Paris vaut bien une messe ! »
Furieuse d’avoir ainsi été désavouée, démentie, abandonnée, contredite, humiliée, offensée, trahie, trompée publiquement comme une simple femme de DSK, par celle qui avait soutenue sa candidature, Madame Joly a tout dabord fuit un débat télévisé en prime time jeudi dernier avec Jean-François Copé et Jean-Luc Mélenchon, puis est allé se terrer chez des amis en banlieue parisienne pour bouder l’Assemblée Générale des verts – EELV qui a validé un accord qui ressemble surtout à l’abandon en rase campagne d’une candidate à qui les sondages promettent un score historiquement bas !
La seule question qui reste à ce jour pour conclure cette triste sitcom politique : Quand et comment Madame Eva Joly annoncera-t-elle le retrait de sa candidature à la présidentielle et quel bénéfice personnel en retirera madame Cécile Duflot ?
Voir, dans un parti qui se voulait différent des autres, toutes ces petites cuisines d’arrière boutiques, c’est pas du Joly Joly…