Même si il faut toujours s’attendre à tout, surtout de la part de gens qui vont jusqu’à renier leurs familles politiques pour essayer de se faire élire en prenant au passage les électeurs pour des idiots, je dois reconnaître avoir été surpris par la dernière en date de l’équipe de Monsieur Richomme.
Ainsi, alors que ce dernier et ses deux colistiers membres de conseils d’écoles avaient votés contre l’application des rythmes scolaires dès septembre 2013 lors des conseil d’écoles afin de faire comme tous les autres représentants des parents d’élèves de la ville, avant de refuser de voter le report de cette folie que certains appellent réforme quelque semaine plus tard en conseil municipal (pour mémoire cliquez ici : http://www.jean-philippe-dugoin.fr/eloge-de-linconstance/), voilà maintenant que ses colistiers s’en prennent aux parents d’élèves afin de soutenir cette réforme du PS !!!
En effet, j’ai été informé par ces derniers que le candidat de la liste Richomme qui se voit déjà en « Monsieur Sécurité » dès les municipales passées s’en est pris vendredi dernier à des parents d’élèves qui faisaient pacifiquement signer leur pétition devant une banderole leur expliquant, d’après ce qui m’a été rapporté, que cela ne servait à rien, que la décision des rythmes est nationale et qu’elle n’a pas a âtre contestée…
Fermez le ban !
Avec des méthodes et une ouverture d’esprit telle que celle là, nul doute que si les « PS sans étiquette » de Mennecy devaient être élus en mars, la démocratie locale ferait un grand bond… en arrière !
De quoi en tout cas me conforter dans ma décision, face aux diktats et à l’intolérance, qu’ils viennent de la rue de Solférino, du Ministère de l’Education Nationale ou même de Mennecy, de mener à bien une véritable concertation au travers des 12 réunions prévues avec le monde éducatif que je remercie de son implication afin d’essayer de « limiter la casse » que provoquera le décret Peillon si il est maintenu.
Attention Mr Le Maire : la ou les personnes à qui j’ai raconté cette anecdote n’ont pas dû bien vous expliquer le fond de ma pensée.
Les faits relatés sont effectivement vrais, mais je les ai pour ma part relatés afin de montrer à mes interlocuteurs qu’il était difficile en temps que parent d’élève de discuter pour ou contre la réforme, sans que cela attise les tensions politiques et fasse d’ailleurs peser sur nous des soupçons quand à une récupération politique.
Or c’est un peu ce que vous pourriez laisser sous-entendre ici.
Il se trouve que sur le sujet des rythmes scolaires, nous sommes Mr Le Maire, vous et moi apparemment du même avis mais je souhaiterai que mon implication contre cette réforme ou en tout cas, pour une mise en place la moins pénalisante possible pour le bien-être de nos enfants, ne soit utilisée politiquement ni par les uns, ni par les autres. Dans le message « non à la réforme » que je porte depuis plusieurs semaines, c’est un message critique mais pas un message politique que je porte. Mr Peillon pourrait être de droite, ma critique serait la même: sa réforme est bâclée, inapplicable, coûteuse et vise à une territorialisation de l’école complètement inacceptable.
En tant que parents, je m’aperçois que nous marchons sur des œufs afin que chacune de nos paroles ne soit pas interprétée de manière à servir ou desservir tel ou tel candidat.
Je suis ravie que la mairie de Mennecy nous soutienne dans notre « non à la réforme », mais s’il vous plait, ne vous servez pas de nous pour régler vos comptes avec l’opposition Menneçoise. J’ose espérer que vos opposants feront de même. Bien Cordialement.
Chère Madame,
Tout d’abord, merci de votre message. J’ai été informé de cet incident, ainsi que de très nombreuses personnes, par des chaines de mails le relatant.
Il n’est pas pour moi question de faire ici du « règlemenr de comptes » avec une opposition municipale qui a changé d’avis et de position sur ce sujet aussi souvent que de chemise ces derniers mois, mais simplement d’acter un fait politique local majeur.
Lorsqu’un candidat aux municipales, important, puisque se proclamant déjà adjoint au Maire à compter du mois d’avril, prend ouvertement et publiquement position pour dire que cette réforme vient de l’état et doit s’appliquer, il s’agit d’un fait politique.
Soit Monsieur Richomme désavoue son colistier trop zélé, ce sera sa énième volte face mais cela laissera quelques espoirs à tous ceux (parents d’élèves, enseuignants, municipalité actuelle) qui pensent que cette réforme est néfaste, soit il ne fait rien et/ou le soutien et cela veut dire qu’il soutien cette réforme faite sans concertation et son application à Mennecy.
A défaut de savoir quelle est son étiquette politique avant de voter, puisqu’il cherche à la cacher, peut être serait-il malgré tout utile pour les parents d’élèves de savoir enfin à laquelle de ses version successives ils doivent croire…
Mme Surjus, je prends mon clavier pour commenter ici, nous en avons déjà parlé ensemble mais je pense que cela vaut la peine d’être visible pour tous.
Le noyau des parents adhérents aux associations de parents d’élèves et, parmi eux, ceux qui sont élus et animateurs de la communauté éducative, méritent un immense respect. C’est un engagement bénévole et qui, au mieux, ne récolte que quelques témoignages de reconnaissance et la satisfaction personnelle d’avoir œuvré pour le bien commun. C’est dommage, et il faut beaucoup de motivation pour le dépasser.
Ces parents ont peur de l’expression « faire de la politique » mais c’est dommage. Au sens étymologique, c’est à dire participer à la vie de la cité, il faut faire de la politique pour animer notre commune, notre communauté.
C’est dans ce sens que nous voyons des parents distribuer des questionnaires, engager la discussion devant les portes d’écoles et « faire le teasing » pour les réunions de concertation sur les rythmes scolaires. Que la réforme se fasse ou pas, sous une forme prévisible aujourd’hui ou une autre pas encore connue, ces actions seront toujours utiles pour développer les ambitions de notre projet éducatif, celui de la commune de Mennecy.
Par contre, être partisan et défendre la posture du ministre en ignorant le travail spécifique à notre commune que le décret demande, même s’il n’emporte pas notre adhésion, ce n’est tout simplement pas utile pour notre commune.
C’est pourquoi la posture qui consiste à dire qu’il est inutile de débattre puisque de toute façon le décret ne changera pas est inappropriée. La communauté éducative de Mennecy avait, a et aura à débattre de ses ambitions et de ses ressources avec ou sans décret, et sans attendre que cela tombe « tout cuit » du ministère et de l’académie. C’est un des principes de fonctionnement des communes.