2 anciens Premiers Ministres pour garantir l’emprunt
Suite à l’annonce faite lors du Congrès de Versailles par le Président de la République du lancement d’un grand emprunt national pour financer un certain nombre de grands projets encore à définir, force est de constater qu’une fois de plus, Nicolas Sarkozy a su faire preuve d’une habileté et d’un sens politique hors du commun.
En effet, en recevant lundi 6 juin 2009 en fin de journée à l’Elysée Michel Rocard et Alain Juppé, à qui il a demandé de présider une commission « chargée de réfléchir aux priorités du futur grand emprunt national », le Président de la République a réalisé une nouvelle opération du type de celles qu’il aime tout particulièrement mener.
- Optiquement, il poursuit l’ouverture qui lui est chère en confiant une mission essentielle à Michel Rocard, ancien Premier Ministre et 1er Secrétaire du PS, garant de la morale socialiste face aux désillusions idéologiques de l’ère Mitterrandienne. Ce faisant, il place une nouvelle fois les responsables du PS en porte à faux, les laissant à leurs luttes personnelles et programmatiques dont ont peut penser que le séminaire rugbystique de Marcoussis ne verra pas la transformation de l’essai.
- Concrètement, en demandant à Alain Juppé de Piloter ce dossier avec Michel Rocard, il donne des gages à une partie de sa majorité issue des rangs des anciens chiraquiens. Au demeurant, il parvient également à mettre en avant l’ancien Premier Ministre de Jacques Chirac sans pour autant le faire rentrer au gouvernement.
- Politiquement, il enfonce encore un coin dans le discours de François Bayrou qui lors de la campagne Présidentielle clamait à qui voulait l’entendre son intention de prendre les meilleurs à gauche et les meilleurs à droite pour les faire travailler ensemble. Bayrou l’a rêvé, Sarkozy l’a fait… Que restera-t-il au leader esseulé du MODEM comme champ politique pour la présidentielle de 2012, son unique objectif?
- Enfin, il met encore un peu plus sous l’éteignoir son Premier Ministre, François Fillon, dont certaines mauvaises langues estiment que ses prérogatives ont été peu à peu absorbées par les conseillers élyséens. En effet, dès le lendemain de l’annonce du remaniement, François Fillon avait annoncé la réunion de son nouveau gouvernement en séminaire «dès dimanche prochain» (le 28 juin) pour «fixer (les) priorités» devant être financées par l’emprunt annoncé par Nicolas Sarkozy. Cette tentative du Premier Ministre de vouloir s’approprier le dossier de l’emprunt «Sarkozy» a donc fait long feu. Il se voit ainsi «dessaisi» de ce projet qui va être chapoté par deux de ses prédécesseurs…



Xavier Darcos annonce 800.000 chômeurs de plus fin 2009.
La fête continue !!
Et que nous propose le gouvernement?
Endetter davantage encore l’état, auprès des particuliers cette fois, pour financer un 2ème plan de relance.
Il suffit de voir l’état catastrophique de l’économie japonaise après 5 plans de relance successifs (!) pour se convaincre de l’inefficacité de cette stratégie.
Messieurs Juppé et Rocard,
Vous qui avez soutenu il y a quelques années la seule solution viable permettant d’endiguer durablement la crise actuelle, à savoir la création de 2 millions d’emplois par une RTT massive mais “intelligente”, et sans ruiner l’état (généralisation de la semaine de 4 jours - expérimentée depuis 12 ans avec succès sur 400 PME),
Vous avez le devoir, en tant que responsables politiques, de ne pas laisser le processus de déliquescence actuel de notre société se poursuivre !
http://appeldu2mai.fr