Hier se tenait le Congrès du Parlement (c’est-à-dire la réunion des deux assemblées parlementaires), le 1er depuis la réforme de la Constitution qui autorise désormais le Président de la République à venir s’exprimer devant les parlementaires, comme cela se fait dans de très nombreux pays démocratiques (USA, Grande Bretagne…)
Ce Congrès a été l’occasion pour Nicolas Sarkozy de démontrer une fois encore à ceux qui pourraient en douter qu’il est toujours sur la dynamique de l’élection présidentielle et qu’après un tout petit peu plus de deux ans de mandat, il n’entend pas mettre un terme aux réformes engagées ou encore à lancer, mais bien au contraire, continuer à impulser le mouvement nécessaire à notre pays.
Taxe carbone, grand emprunt national, port de la burqa, réforme des collectivités territoriales, économies de l’Etat, réforme des retraites, actions en faveur de l’égalité des chances, stabilité fiscale… sont quelques uns des thèmes d’une intervention de 45 minutes qui s’est voulue à la fois volontaire, directive et porteuse d’espoirs pour l’avenir.
Cela correspond d‘ailleurs aux souhaits exprimés par les électeurs le 7 juin dernier qui ont marqué leur confiance au Président et à son gouvernement.
Face à cette ambition, à l’autre bout de l’échiquier politique, force est de constater que l’opposition, qui vient d’encaisser un revers électoral comme jamais opposition n’en avait subie lors d’élections européennes, reste sur les mêmes clivages, les mêmes luttes intestines stériles et les mêmes thématiques qui sont en décalage complet avec les attentes des français qui veulent surtout qu’on leur propose, particulièrement en cette période de crise, des solutions concrètes plutôt que des débats de spécialistes déconnectés de la réalité de la vie quotidienne.
Entre la cinquantaine de parlementaires verts et PCF qui ont choisi la politique de la chaise vide, refusant de recevoir le Président de la République Française, alors même qu’ils reçoivent couramment des chefs d’Etat étrangers et le PS qui a mis deux semaines de « brainstorming » pour arriver à dégager un semblant de position commune sur le fait de savoir si il fallait venir, pas venir, ou couper la poire en deux en venant à moitié (ce qui a été finalement la solution retenue), on est à mille lieue des préoccupations des français.
Qui, en dehors des militants s‘intéresse à ces débats de cuisine politicienne interne ?
Outre que je trouve le refus du débat et le boycott toujours dommageable de la part d’élus, je trouve triste que l’opposition nationale soit ainsi incapable de se remettre en cause et d’incarner un contre projet crédible, non pas que je souhaite le retour de la gauche au gouvernement, mais que la faiblesse de l’opposition ouvre un champs immense aux extrêmes.
Les scores cumulés des extrêmes gauches depuis quelques années sont d’ailleurs là pour en témoigner.
Hier, en voyant le Président de la République au Congrès, puis en écoutant les ténors de l’opposition essayer de se positionner, par principe, contre tout ce qu’il avait pu impulser, j’avais vraiment l’impression d’assister à un combat entre deux volontés, celle du mouvement et celle de l’immobilisme…
Que le président puisse venir s’exprimer devant le Congrès, pourquoi pas. Nous sommes loin du Consulat et de la IIIème République. Et il me semble normal que dans une démocratie moderne, le président puisse venir justifier ses initiatives devant la représentation populaire (passons pour le Sénat…).
Et puis quoi ? Si le Congrès Américain dispose de la faculté de convoquer l’exécutif, c’est qu’il fonctionne suivant une véritable séparation des pouvoirs chère à Montesquieu. Ce qui n’est pas le cas de nos institutions héritées de la Constitution de 1958 créée pour un homme exceptionnel. Hors aujourd’hui notre régime a tout d’une présidentialisation, sans pour autant disposer de contre-pouvoirs effectifs. Il n’y a qu’à se pencher sur la loi Hadopi, soumises deux fois dans les mêmes termes aux parlementaires, alors qu’ils l’avaient rejetée une première fois en avril.
Sur le fond maintenant, il s’agissait bien plus d’une volonté imposée par le Président de venir exposer une liste de propositions sans plus de lien les unes entre les autres.
Quelle belle évidence d’évoquer ainsi l’emprunt d’Etat dans un cadre de maintien de la fiscalité (merci de payer demain ce que nous dépensons aujourd’hui), le port de la burqha, et actions en faveur de l’égalité des chances ?
On ne réunit pas le Congrès (coût 500 K euros) pour présenter des mesures du café du commerce, alors que les français apprennent chaque jour de nouveaux plans sociaux (comme vous le soulignez dans vos brêves). Quel bel exemple de gestion des deniers publics pour lesquels nous allons lancer un emprunt….
Pour autant, je vous rejoins sur le fait que l’opposition que vous personnifiez comme PS, s’illustre une nouvelle fois dans le ridicule . A contrario je me satisfait des parlementaires qui auront choisi de ne pas être présents, ne voyant aucun intérêt à l’exercice de style.
Je ne partage pas votre orientation politique, et à l’évidence ce qui vous semble limpide en matière de trajectoire de l’UMP m’apparait brouillon, décousu, sans perspective d’ensemble.
Néanmoins, je vous concède que les alternatives crédibles sont peu audibles.
Que le président puisse venir s’exprimer devant le Congrès, pourquoi pas. Nous sommes loin du Consulat et de la IIIème République. Et il me semble normal que dans une démocratie moderne, le président puisse venir justifier ses initiatives devant la représentation populaire (passons pour le Sénat…).
Et puis quoi ? Si le Congrès Américain dispose de la faculté de convoquer l’exécutif, c’est qu’il fonctionne suivant une véritable séparation des pouvoirs chère à Montesquieu. Ce qui n’est pas le cas de nos institutions héritées de la Constitution de 1958 créée pour un homme exceptionnel. Hors aujourd’hui notre régime a tout d’une présidentialisation, sans pour autant disposer de contre-pouvoirs effectifs. Il n’y a qu’à se pencher sur la loi Hadopi, soumises deux fois dans les mêmes termes aux parlementaires, alors qu’ils l’avaient rejetée une première fois en avril.
Sur le fond maintenant, il s’agissait bien plus d’une volonté imposée par le Président de venir exposer une liste de propositions sans plus de lien les unes entre les autres.
Quelle belle évidence d’évoquer ainsi l’emprunt d’Etat dans un cadre de maintien de la fiscalité (merci de payer demain ce que nous dépensons aujourd’hui), le port de la burqha, et actions en faveur de l’égalité des chances ?
On ne réunit pas le Congrès (coût 500 K euros) pour présenter des mesures du café du commerce, alors que les français apprennent chaque jour de nouveaux plans sociaux (comme vous le soulignez dans vos brêves). Quel bel exemple de gestion des deniers publics pour lesquels nous allons lancer un emprunt….
Pour autant, je vous rejoins sur le fait que l’opposition que vous personnifiez comme PS, s’illustre une nouvelle fois dans le ridicule . A contrario je me satisfait des parlementaires qui auront choisi de ne pas être présents, ne voyant aucun intérêt à l’exercice de style.
Je ne partage pas votre orientation politique, et à l’évidence ce qui vous semble limpide en matière de trajectoire de l’UMP m’apparait brouillon, décousu, sans perspective d’ensemble.
Néanmoins, je vous concède que les alternatives crédibles sont peu audibles.